La 8e édition des Journées cinématographiques de Béjaïa démarre ce samedi 29 mai pour sept jours au Théâtre régional Malek Bouguermouh. Au menu, un intéressant bouquet de courts et longs métrages et des documentaires qui mettra pleine lumière sur le cinéma maghrébin et européen. Comme entrée en matière, Abdelkrim Bahloul nous propose Voyage à Alger, après le dernier passager de Mounes Khemar. Le coup d'envoi sera donc algérien, avec aussi d'autres films programmés (Aziz Chouaki ou le serment des oranges de L.A. Khodja, Djen de Y. Chouikh et Z'Har de F.Z. Zamoum) avant que la dynamique association Project'heurts, l'organisatrice, ne convie le public cinéphile à faire connaissance avec le jeune cinéma marocain à travers des films d'école. Au programme, cinq courts métrages réalisés par des étudiants de l'école supérieure des arts visuels de Marrakech et une sélection de trois autres films du concours « Jeunes talents » de la cinémathèque de Tanger. Un pont sera également jeté sur le cinéma belge à qui il sera consacré la journée du jeudi 3 juin. Ce sera la première halte dans le carnet de ce rendez-vous cinématographique qui consacrera désormais, à chaque édition, un regard sur le cinéma d'outre-mer. L'option est prise pour jeter, l'année prochaine, un regard sur la cinématographie allemande. En attendant, le cinéma belge sera à l'honneur avec, entre autres, La balançoire de Christophe Hermans, Dans nos veines de Guillaume Senez, Trompe l'œil de Florent Sauze. En tout, sept films à découvrir ou à redécouvrir dont le long métrage Les barons, de Nabil Benyadir qui sera projeté en soirée en présence d'un de ses acteurs. Pour parler du cinéma belge, Project'heurts a eu la louable initiative d'inviter Mme Nicole Gilet, la directrice du Festival international du film francophone de Namur qui a discerné en 2008 le prix du Meilleur court métrage à Skhizein de Jérémy Clapin. Détenteur de quatre autres distinctions, Skhizein est au menu de ces journées cinématographiques dans le cadre de l'importante soirée exclusive magazine « Court circuit » d'ARTE présentée par Hélène Vayssiere. Elle propose au public bougiote de découvrir un plateau de choix : Adieu Général, la production sur portable de Luis Briceno qui a eu le Prix du public Ciné en herbe à Montluçon, La route du Nord, une fiction de Carlos Chahine, Grand prix au festival de Dubaï en 2008, O'Moro de Christophe Calissoni et Eva Offredo, Grand prix du jury au Plans Animés Angers cette année, Lisa de Lorenzo Recio une autre fiction lauréate du prix de la presse au festival de Clermont Ferrand en 2008… La « leçon de cinéma » donnée l'année dernière par Ahmed Bejaoui laisse place cette année à une table ronde sur la critique cinématographique qu'animeront des critiques de cinéma comme Samir Ardjoune, le Tunisien Ikbal Zalila et l'Allemande Sarah Mershe Esther qui laissera s'exprimer son intérêt pour le cinéma maghrébin. En parallèle, l'atelier de réécriture des scénarios se tiendra sous le parrainage, cette fois-ci, de Tarik Teguia. Sur 17 scénarios proposés, après un appel à candidature, quatre seront sélectionnés pour être réécrits comme ce fut le cas, durant la première édition en 2008, pour La corde de Omar Zamoum, retenu d'ailleurs pour la soirée de clôture, vendredi 4 juin durant laquelle seront projetés Hna Fi Hna » et Douleurs muettes. Soit deux œuvres de Azzedine Meddour, disparu il y a dix ans, et à qui les organisateurs de ces journées ont décidé de rendre hommage avant le baisser de rideau.