Une des statues volées du centre culturel Ahcen Chebli le 26 novembre 2006 a été retrouvée, et récupérée. Elle se trouvait chez un collectionneur allemand avant que les services d'Interpol ne l'identifient et décident de la restituer aux autorités algériennes. Une grande cérémonie a d'ailleurs été organisée la semaine dernière à Alger en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, de son Excellence l'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, des représentants du ministère des Affaires étrangères, ainsi que du directeur de la culture et du P/APC de Skikda. Lors de cette cérémonie solennelle, publique, la ministre, sans langue de bois, a tout de même reconnu, même à demi-mots, le manque flagrant de documents devant permettre d'identifier nos richesses archéologiques. « On l'appellera Aïda (la revenante) », a-t-elle glissé. Sans jeu de mot, Mme Toumi ne semblait pas convaincue par les suppositions et autres thèses émises au sujet de cette œuvre en marbre représentant une jeune femme. Certains l'ont dénommée Hygie, déesse de la santé et de l'hygiène juste par rapport aux tresses couvrant son front. D'autres sont allés plus loin en l'attribuant au grand sculpteur grec Phidias. Même si les deux thèses peuvent plus ou moins servir d'approche d'identification, il faut tout de même reconnaître le peu d'information dont nous disposons sur nos propres richesses. Aïda est donc revenue, et avec tous les égards. Pendant ce temps, d'autres richesses, comme ces statues des jardins de la Résidence, subissent des actes de vandalisme au quotidien. Faudrait-il qu'elles se fassent voler pour que du jour au lendemain elles deviennent importantes et attirent les regards ? On se le demande !