Une nouvelle gare routière sera réalisée à El Bouni. Celle de Sidi Brahim aura une vocation urbaine. Parmi les secteurs livrés à l'anarchie, celui du transport dans son segment urbain occupe certainement le haut du tableau. Avec un parc numériquement consistant, les bus demeurent, cependant, dans la majorité des cas, un héritage d'un autre âge, et le service est le parent pauvre. Si l'injection de bus nouveaux appartenant à la régie communale a allégé quelque peu les souffrances des usagers de certains quartiers, il n'en est pas de même pour les habitués des lignes intra-muros. De vieux véhicules desservent plusieurs destinations, mais la ponctualité demeure la grande absente. « Certains bus sont utilisés également pour le transport des travailleurs de certaines entreprises », rapportent des usagers qui disent être « acculés à attendre parfois de longs moments dans les stations pour voir enfin arriver un bus ». À Annaba, les citoyens espèrent que des solutions à leurs problèmes seront trouvées dès l'aboutissement des projets en cours de réalisation ou à l'étude dans le domaine du transport urbain. La construction d'une gare routière inter wilayas prévue en dehors de la ville, plus précisément dans la commune d'El Bouni sur la RN44 reliant Annaba à Constantine, permettra de revoir le rôle des structures de transport existantes. Ce projet laisse entrevoir la possibilité de reconvertir la gare routière de Sidi Brahim en station suburbaine. Aussi l'aménagement des stations Souidani Boudjemaâ et Kouche Noureddine permettra la prise en charge des lignes urbaines desservant le nord et le nord-ouest, l'ouest et le sud ainsi que les lignes suburbaines sur Sidi Brahim. Beaucoup de contraintes seraient ainsi levées, si les transporteurs venaient à jouer le jeu dans la régulation au niveau des stations et sur les lignes, en respectant aussi bien les itinéraires que les gabarits des véhicules. La qualité des prestations est d'autant plus médiocre qu'il y a inadéquation entre le parc roulant et les espaces de transport existants. Outre le fait qu'il n'y a pas eu de nouveaux investissements jusqu'à ces dernières années, les stations urbaines qui existent sont toutes dans un état, pour le moins qu'on puisse dire, défectueux.