Pas moins de 43 secousses telluriques ont été enregistrées depuis le début de l'année 2007, au sud-est et au sud-ouest de Médéa. Une moyenne d'un à deux mouvements de magnitude 2,6 à 5,2 par mois. Cette poussée de l'activité sismique provoque la psychose au sein des populations d'autant que la secousse de mercredi dernier (5,2 sur l'échelle de Richter) a amplifié la peur des riverains, le réveil de djebel Sabbah en décembre 2005 étant resté dans les mémoires. Le fait tellurique de djebel Sabbah (commune de Berrouaghia) est fort peu analysé et on ignore ses particularités, excepté des témoignages évoquant des émanations sulfuriques ayant accompagné des secousses intermittentes et des bruits sourds venus gronder au centre de Berrouaghia avec une magnitude de 4,5. Sollicité, un spécialiste en géophysique explique : " La chaleur de l'eau thermale (hammam Salihine, ndlr) génère une concentration d'énergie expliquant ces explosions internes et externes. Ce qui fait croire à une activité volcanique ". Janvier 2007. Trois nouvelles secousses de 3,5 ont été ressenties dans la périphérie de Ksar El-Boukhari, pourtant réputée stable. Le mois d'août dernier, le sol a encore bougé au sud-est (2,6) et au sud-ouest (5,2) de la wilaya de Médéa. Pour ce même spécialiste, " c'est une activité naturelle de la terre, une réaction aux pressions et aux transformations physiques. Et l'axe Alger-Laghouat enregistre entre 50 et 60 secousses par mois ". Médéa, qui n'a pas connu de séisme depuis 1903, est officiellement classée en zone II (à faible sismicité). Et l'inexorable mouvement des plaques tectoniques semble s'orienté vers le sud-est.