Abdelhamid Temmar, qui perd son portefeuille de l'Industrie, se retrouve à la tête d'un très énigmatique ministère de la Prospective et des Statistiques Yazid Nourredine Zerhouni, vice-Premier ministre. Il s'agit là d'une nouveauté dans l'architecture du gouvernement introduite à la faveur de la dernière révision constitutionnelle. Ainsi le chef de l'Etat vient de faire usage de l'article 77 de la Constitution modifiée en novembre 2008, stipulant qu'il peut « nommer un ou plusieurs vice-Premiers ministres afin d'assister le Premier ministre dans l'exercice de ses fonctions ». Celui qui est connu pour sa proximité avec le président Bouteflika quitte ainsi son portefeuille de l'Intérieur, qu'il occupait depuis 1999. Il est désormais « le second » du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Reste que pas grand-chose n'a été expliqué quant au rôle que ce vice-Premier ministre aura à jouer. Aux termes de la nouvelle Constitution, Zerhouni aura, ce faisant, à « assister » Ouyahia dans son action de mise en œuvre du programme du président de la République et la coordination. Dans l'article 80, il est expliqué que le Premier ministre arrête son plan d'action en vue de son exécution et le présente en Conseil des ministres et à l'approbation de l'Assemblée populaire nationale. Mais d'autres nouveautés sont à noter au niveau des portefeuilles ministériels. Ainsi, Abdelhamid Temmar, qui perd son portefeuille de l'Industrie et de la Promotion des Investissements, se retrouve à la tête d'un très énigmatique ministère de la Prospective et des Statistiques. Smaïl Mimoune, quant à lui, hérite du portefeuille du Tourisme et de l'Artisanat. Deux secteurs défalqués de deux « super-ministères », à savoir respectivement celui de l'Aménagement du territoire et l'Environnement, ainsi que la Petite et Moyenne entreprise. Cette dernière branche est recoupée à l'industrie et à la promotion de l'investissement, sous le gouvernement de Mohamed Benmeradi. De même, la communauté nationale à l'étranger est désormais affectée au ministère des Affaires étrangères, avec, à la tête de ce secrétariat d'Etat, Halim Benatallah.