Quatre-vingt logements sociaux de l'OPGI, situés à Haï Badr et occupés par des travailleurs de la Santé publique, constituent, depuis 1993, une pomme de discorde entre l'organisme logeur et ces travailleurs tous corps confondus. Ces derniers ont pris attache avec notre rédaction « pour exprimer à la fois leur colère et désappointement face au refus obstiné de l'OPGI d'établir », disent- ils, les contrats de location en leurs noms afin de leur permettre de les acquérir dans le cadre de la loi portant cession des biens immobiliers de 1981. « Sur la base des documents présentés, ces habitations ont été affectées à ce personnel en vertu de la convention n°35-93 du 26 juin 1993 signée entre la direction de la Santé et de la population et l'office. Depuis cette date et jusqu'en 2003, le secteur de la Santé prélevait mensuellement, sur les salaires de ses travailleurs, des sommes dues au titre de loyers versés à l'OPGI et encaissées par l'office », affirment-ils. Mais ces agents réclament l'application stricte du décret exécutif promulgué en juin 2006 portant transfert du droit de bail des logements à caractère social affectés aux administrations, institutions et organismes publics. En application du texte précité, l'administration de la Santé avait, de son côté, procédé au désistement au profit de ses employés pour les quatre-vingt logements. Mais l'OPGI refuse d'entériner ce transfert et d'établir à son tour les contrats de location au nom de ces agents sous prétexte, soulignent-ils, que, seul, le ministère de la Santé est habilité à signer le transfert de bail. Or, la direction de la Santé et de la population (DSP), agissant en sa qualité de représentant du ministère au niveau de la wilaya, avait pourtant signé la convention en 1993 qui avait permis l'affectation de ces biens à ces travailleurs, déclarent-ils en relevant la contradiction. Et d'ajouter : « Paradoxalement, l'OPGI poursuit actuellement en justice les locataires récalcitrants détenant d'importantes créances impayées au titre de loyer alors que celles représentant nos loyers sont consignées depuis 2004 auprès du Trésor public et refuse de les encaisser ». Ces travailleurs dénoncent le blocage pour la régularisation juridique de la part de l'OPGI.