Le problème de fond est relatif au devenir de l'entreprise qui est « menacée de disparition ». La grève illimitée déclenchée par les 167 travailleurs du groupement des industries pharmaceutiques et chimiques (GIPHAC), à Haï Badr, risque de se propager à d'autres secteurs, ont averti, jeudi, les grévistes de cette filiale de DIGROMED. Selon un membre du syndicat, un protocole d'accord a pourtant été conclu entre les travailleurs et le représentant du ministère de tutelle. « Un représentant du ministère a été expressément dépêché par M. Temmar en personne afin de trouver un terrain d'entente », ajoute notre interlocuteur. C'était le 11 février dernier. La pomme de discorde entre les antagonistes concerne les modalités de versement de quatre mois de salaires impayés. Selon un syndicaliste, le problème de fond est relatif au devenir de l'entreprise qui est « menacée de disparition ». « Nous exigeons toute la transparence pour tout ce qui touche à notre sort. Nous refusons d'être sacrifiés sur l'autel des considérations personnelles », ajoute encore notre interlocuteur. Mais, au-delà de ces prises de position se cachent les véritables enjeux auxquels font face les travailleurs depuis le déclenchement du mouvement de grève, le 28 janvier 2008. Toujours selon le même interlocuteur, il s'agit « de jeter les bases d'une éventuelle opération de départ volontaire massif ». Encore faudrait-il « engager des discussions entre l'ensemble des travailleurs, la direction générale et le ministère de tutelle », affirme un membre du syndicat. En attendant les conclusions du représentant du ministère de tutelle, les travailleurs grévistes continuent de faire le pied de grue dans l'enceinte de leur usine « occupée ».