Les stars du football espagnol ont vertement critiqué le ballon officiel de la Coupe du monde 2010, le « Jabulani », qu'ils ont trouvé trop dur et trop rapide lors de leur préparation en Autriche. « C'est dommage qu'un événement aussi important que la Coupe du monde doive se jouer avec un ballon aussi nul », a lancé le gardien et capitaine de l'équipe d'Espagne, Iker Casillas, devant des journalistes, au camp d'entraînement des rouges et or à Schruns, à l'ouest de l'Autriche. « Cette nouvelle génération de ballons est très rapide et il n'y a pas que les gardiens qui se plaignent », a-t-il indiqué à l'agence de presse autrichienne APA. Selon ce joueur du Real Madrid, le « Jabulani » ressemble plus à un ballon de beach-volley, tout en concédant qu'il reste encore suffisamment de temps pour s'habituer au ballon officiel, avant le coup d'envoi du Mondial en Afrique du sud le 11 juin. « On a encore dix jours jusqu'à la Coupe du monde », a-t-il noté. Son coéquipier Xavi Hernandez, le milieu de terrain de Barcelone, partage ses griefs : « C'est un ballon auquel il faudra s'habituer ». « C'est vrai qu'il est vraiment très rapide, mais il faut qu'on s'y adapte le plus vite possible », a-t-il suggéré. Ce ballon, créé par Adidas et dont le nom signifie « célébrer » en zulu, est doté de nouvelles technologies, avait indiqué l'équipementier lors de sa présentation en décembre. Avant les critiques espagnoles, le gardien chilien de la Real Sociedad (D2 espagnole), Claudio Bravo, avait lui aussi comparé le « Jabulani » à un ballon de beach-volley « très compliqué, très rapide, difficile à saisir », ajoutant qu'il a été « fait pour compliquer la vie des gardiens, pour qu'ils commettent davantage d'erreurs et qu'il y ait davantage de buts ». « Il a une texture spéciale, qui le rend impossible à attraper avec l'humidité. Il est compliqué de calculer ses trajectoires imprévisibles », a-t-il déploré la semaine dernière.