L'international algérien, Ryad Boudebouz, se dit prêt à assurer le rôle de meneur de jeu des Verts en Coupe du monde après le forfait de Mourad Meghni, à cause d'une blessure au genou. « Ce n'est pas un tout de faire partie du groupe ; maintenant, je veux jouer, apporter mes qualités à l'équipe », a confié Boudebouz à FIFA.com. « Je sais ce dont je suis capable en 10, derrière ou devant les attaquants. De toute façon, le coach ne m'a pas sélectionné pour défendre, il sait que je n'aime pas ça » (rires), a ajouté le jeune gaucher sochalien. Boudebouz, qui a effectué son baptême du feu avec l'équipe d'Algérie vendredi dernier à l'occasion du match amical face à l'Eire, a connu une ascension fulgurante dans sa jeune carrière. Vainqueur de la coupe Gambardella avec son club formateur, le FC Sochaux, en mai 2007, il fait ses grands débuts professionnels en octobre 2008. A peine un mois plus tard, il inscrit son premier but en Ligue 1. Depuis, il a accumulé près de 60 matches en première division française, pour dix réalisations. Vif, collectif, mais surtout doté d'une technique balle au pied hallucinante, son récent but à Monaco, en coupe de la Ligue, résume, à lui seul, ses qualités. Sur un dégagement raté du gardien monégasque, Boudebouz a le coup d'œil pour évaluer la distance et la technique pour enrouler – sans contrôle – un lob de 50 mètres dans la lucarne. Reste maintenant à confirmer cette fraîcheur et cette audace quand il s'agira de se frotter à l'Angleterre, aux Etats-Unis et à la Slovénie dans le groupe C en Afrique du Sud, souligne la FIFA sur son site. Même si l'Algérie n'est pas favorite pour réaliser le rêve de millions de supporters, à savoir passer le premier tour, Boudebouz, lui, est déjà tout près de réaliser le sien. « Même si je n'avais que huit ans, je garde un souvenir très précis de la finale de France 1998 entre les Bleus et le Brésil. Je me souviens m'être juré qu'un jour ce serait moi sur le terrain. » Il ne lui reste plus que quelques jours à patienter.