La ville de Annaba, à la célèbre corniche, n'a pas attiré grand monde durant l'été 2009, comparativement à 2008. On en déduit que le secteur du tourisme n'est non seulement pas sérieusement pris en charge, mais est au plus bas dans cette wilaya. Celle-ci n'avait reçu que quelque 4 millions d'estivants entre Algériens et étrangers. Ce qui s'explique, selon certains spécialistes du secteur, par l'avènement du mois de Ramadhan au mois d'août, soit en pleine haute saison. Habituellement, en cette période, la ville grouillait de monde et les différents hôtels affichaient complet. Si certaines infrastructures hôtelières tirent satisfaction avec un petit plus dans les recettes, il n'en demeure pas moins que la ville, avec ses 12 communes, toutes aussi belles les unes que les autres, ne connaissent plus l'affluence d'antan : le tourisme n'y est plus ce qu'il était. À Annaba, seuls 42 hôtels classés et non classés, 26 agences de tourisme et de voyage, dont 2 publiques, et 7 restaurants classés, activent. C'est presque une activité de survie, puisque, exception faite de la période estivale, les hôteliers font dans le gagne-petit. Rares sont ceux qui procèdent annuellement à des aménagements, ou des travaux de rénovation et de réfection de leur établissement, comme cela se fait à travers le monde. Aujourd'hui, les hôtels se sont dégradés pour la plupart, notamment ceux implantés dans la vieille ville, lesquels présentent des risques certains, d'après la direction du tourisme, dont les agents de contrôle y effectuent des visites en rapport avec la qualité de service et la sécurité, qui sont des critères essentiels de classement ou reclassement dans le cadre du respect du plan qualité tourisme (PQT). Pour rappel, la wilaya dispose de 42 hôtels, dont quatorze classés, parmi lesquels 5 hôtels urbains et balnéaires, avec une capacité d'accueil globale de plus de 3 000 lits. La plupart sont équipés de piscines. En vertu des dispositions édictées par la loi 99/01 du 6 janvier 1999, fixant les règles relatives à l'hôtellerie, et en référence à un rapport détaillé et adressé par la direction du tourisme au ministère de tutelle, la commission nationale de classification des entreprises hôtelières a procédé durant l'année dernière au déclassement de 5 hôtels, dont un qui était leader sur la place de Annaba avec ses 288 chambres (dont 12 suites juniors), spacieuses et agréablement aménagées. Ce dernier, qui était à 5 étoiles, a rétrogradé à 4, suite à des travaux qui n'ont eu aucun impact sur l'amélioration de la qualité d'accueil et du bien-être des estivants.