La 32ème mobilisation populaire à Jijel a réitéré son rejet de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain avec les mêmes symboles de l'ancien régime. Comme lors des précédentes marches, les slogans ont ciblé les élections et le chef d'état-major de l'armée. On comprendra que la rue rejette catégoriquement une élection avec Bensalah et Bedoui toujours en poste en scandant « Yetnahaw g3a » (Ils dégageront tous), « On ne votera qu'après votre départ », « Organisez des élections dans les casernes ». Benflis et Tebboune se retrouveront eux aussi dans le collimateur des manifestants qui leur diront « Le président c'est ce peuple ». Gaïd Salah sera ciblé comme les semaines précédentes par les manifestants qui ont scandé ciblé par« Adalat etilifone, wal Gaïd wella feraoun" (La justice du telephone et Gaïd se prend pour un Pharaon), « Barakat des discours des casernes », « Ce peuple ne veut plus d'un pouvoir militaire », « Zkara fel Gaïd, Imazighen », « El wed fel wed, nehou el isaba nzidou elgaid » (Main dans la main on viendra à bout de la bande, puis de Gaïd). Les marcheurs demanderont par ailleurs la libération des détenus en criant « Libérez nos enfants, haggarine », « Allah ou akbar, Karim Tabou » ou encore « « Libérez Boumala, libérez Bouregâa ». On mentionnera que la chanson de Oulahlou, « Pouvoir assassin » composée après les événements de Kabylie de 2001 a été reprise avec des paroles en arabe adaptées à la situation actuelle.