Seuls 580 dossiers ont été déposés à ce jour au niveau des commissions de daïra pour le bénéfice de l'aide de 70 millions de centimes, laquelle est libérée en trois tranches et en fonction de l'avancement des travaux. À l'ouverture de la récente session de l'APW, la commission habitat et équipements publics de ladite assemblée a dressé un constat d'échec de l'opération éradication des 18 000 logements en préfabriqué construits au lendemain du seisme de 1980. Elle a révélé que 3% seulement des occupants ont adhéré à ce dispositif qui avait, rappelons-le, été décidé par le Gouvernement en janvier 2009, suite aux émeutes qui avaient secoué la région en avril 2008. Ainsi, selon le rapporteur de la commission, seuls 580 dossiers ont été déposés à ce jour au niveau des commissions de daïra pour le bénéfice de l'aide de 70 millions de centimes, laquelle est libérée en trois tranches et en fonction de l'avancement des travaux. En fait, cette formule est identique à celle appliquée pour l'habitat rural alors que les sinistrés n'ont eu de cesse de réclamer des mesures plus adaptées à leur situation. C'est du moins ce qu'exige la coordination des cités en préfabriqué qui a interpellé, à plusieurs reprises, le président de la République pour le relèvement du montant du soutien de l'Etat. Elle a estimé que l'aide accordée est insignifiante et ne permet guère la construction d'une habitation. En attendant une éventuelle solution, les sinistrés vivent vraiment une situation dramatique, où les conditions d'une vie décente sont quasiment absentes. Ils se plaignent de plus en plus des dégradations continues de la qualité de vie et de l'apparition de maladies liées à ce type d'habitat, telles que les affections allergiques et respiratoires.