Dans un communiqué remis hier à notre bureau, la coordination des cités en préfabriqué, datant du séisme de 1980, a remis sur le tapis le problème de prise en charge de ce type d'habitat. Elle estime que les décisions prises en ce sens par le gouvernement n'ont pas abouti au résultat escompté, à savoir le lancement des travaux de remplacement progressif des 18 000 constructions en préfabriqué. Elle souligne la quasi-impossibilité pour les familles de construire une nouvelle habitation avec une aide de 70 millions de centimes, qui est, de surcroît, libérée en trois tranches et selon l'avancement des travaux. Le communiqué fait état à ce propos du refus appuyé de la plupart des présidents des comités de quartier concernés d'accepter une telle mesure qui ne répond pas « à la spécificité du problème que vivent les sinistrés depuis 30 ans ». « Nous interpellons, une nouvelle fois, le président de la République qui avait promis, lors de sa visite à Chlef dans le cadre de la campagne électorale d'avril 2009, de s'occuper personnellement de ce dossier et de lui accorder l'attention voulue », écrivent-ils dans ce document. Ils demandent également l'ouverture d'un dialogue « franc, sérieux et responsable » entre la coordination des cités en préfabriqué et les pouvoirs publics sur la question. Rappelons que le dispositif n'a pas suscité l'engouement des occupants de ces baraques, comme l'atteste le bilan arrêté il y a quelques mois. Pour l'aide financière, 300 dossiers seulement avaient été déposés au niveau des commissions de daïra, alors que pour le crédit bancaire à un taux bonifié, il n' y avait qu'une trentaine de demandes réceptionnées par l'agence CNEP.