Le coup d'envoi de la 4e édition du Festival national de la marionnette (Fnm) a été donné mardi soir à la maison de la culture de la ville d'Aïn Témouchent. Les aventures de Djeha, Les marionnettes et les clowns, spectacle conçu par Hamidi Saïdi, l'un des pionniers du théâtre de marionnettes en Algérie, a été présenté en ouverture au grand bonheur d'un public composé en majorité d'enfants. Programmé dans le « off » du prochain Festival d'Avignon (France), Les aventures de Djeha utilise des techniques nouvelles dans l'art de la représentation. Onze troupes sont en compétition pour le trophée de cette manifestation culturelle qui s'étalera jusqu'au 8 du mois courant. Outre les troupes en compétition, le festival a sélectionné trois autres en « off » avec leurs spectacles primés l'année dernière, indique le commissaire du festival, Mohamed Bouchahlata. L'on cite, entre autres, Qalaât Ennour, du Théâtre régional d'Oran, Assahar El Hair, du Petit théâtre de Blida, Houlm El Rais, de Masrah Ellil de Constantine, El Qorbane de la coopérative Adim Fatiha de Sidi Bel Abbès, Les enfants aux cheveux d'or, du théâtre de marionnettes de Tipaza, et El Miknassa El Ajiba, de Masrah Eddik. Ainsi, l'édition 2010 prévoit 80 représentations, soit 12 à la maison de la culture de Aïn Témouchent et 10 respectivement à Beni Saf et Hammam Bouhadjar, les deux principales agglomérations de la wilaya où auront lieu les répliques de la compétition. Selon le chargé de la communication du festival, 38 spectacles sont prévus dans les différentes localités de la wilaya, « en fonction des lieux de représentations existants, comme celui des spectacles de bonne facture disponibles cette année ». Placée sous le signe du renouveau, cette édition « se veut être un espace pour forger la créativité dans la fiction et la mise en scène », explique M. Bouchahlata. En ce sens, les organisateurs promettent au public une diversité des genres avec des techniques qui ont évolué par rapport à celles qui prévalaient avant ; le théâtre d'ombres et d'autres types de marionnettes viendront ainsi enrichir cette 4e édition. « La marionnette n'est plus désormais réduite à un instrument pour faire passer un discours, un ‘‘message'', comme disent certains. L'humour et la fantaisie sont en train de s'imposer dans un théâtre qui a été trop longtemps bien pensant », considère notre confrère Mohamed Kali. Le jury du festival se distingue cette année par les noms qui le composent et la diversité des qualifications des uns et des autres dans les branches du théâtre. Il est présidé par Mohamed Bakhti, assisté de Medjahri Lahbib, Zidouni Nordine, Boutabaâ Lamri. Sept prix seront décernés par le jury en clôture. Il y aura celui du meilleur spectacle, de la meilleure réalisation et du meilleur texte. Sont également prévus le prix de la meilleure marionnette, du meilleur espace scénique (castelet) et, enfin, celui du jury.