L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a déclaré, lors de sa 35e session ordinaire de son conseil national, son refus catégorique à l'ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie. Réunis à Blida du 29 septembre au 1er octobre, les membres de cette union ont réitéré leur soutien inconditionnel au mouvement du 22 Février. Pour ces syndicalistes de l'éducation, les élections restent l'unique chemin vers une solution à la «crise» politique que vit actuellement le pays. Un processus électoral qui ne peut être réussi qu'avec des conditions d'apaisement encourageant le peuple algérien à se diriger vers les urnes. Parmi ces conditions, l'Unpef cite la suspension immédiate des arrestations des militants du hirak et exige la libération immédiate des détenus d'opinion. Cette union, qui fait également partie de la Confédération des syndicats algériens (CSA), a appelé à la levée de l'embargo sur la presse publique et privée et tous les espaces publics afin de garantir la liberté de regroupement pacifique, notamment dans la capitale. Reprenant les appels lancés dans les mouvements populaires du vendredi, l'Unpef considère que le départ du gouvernement de Noureddine Bedoui est une condition essentielle à l'apaisement et à la réussite du processus électoral. Ces syndicalistes ont également eu à débattre durant cette rencontre de la situation du secteur de l'éducation et ont formulé une dizaine de revendications. Parmi ces dernières, figurent la revalorisation des salaires, la réduction du volume horaire pour les trois paliers, la régularisation des enseignants formés après juin 2012 afin de leur permettre d'accéder au grade d'enseignant formateur et la révision de la classification des maladies liées au travail. Cette rencontre a également été l'occasion de demander, encore une fois, la reconduction de la mesure de retraite proportionnelle et la retraite sans condition d'âge et réclamer leur droit à la participation à l'élaboration du nouveau code du travail.