Les éléments du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) ont mis fin, hier, à leur cessez-le-feu unilatéral avec le gouvernement turc, a annoncé un responsable du groupe armé. « Le cessez-le-feu unilatéral avec la Turquie a pris fin », a déclaré à la presse le responsable des relations extérieures du PKK, Ahmed Denis, réfugié dans les montagnes de Qandil, dans le nord de l'Irak. Cette annonce a été faite alors que le chef du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, effectue une première visite en Turquie en tant que président de la région autonome kurde du nord de l'Irak. Lors de ses rencontres avec les dirigeants turcs, M. Barzani s'est engagé à déployer tous ses efforts en vue de mettre un terme aux attaques du PKK contre le pouvoir central turc depuis le nord irakien. M. Barzani s'est également dit prêt, jeudi, à « toute sorte de coopération avec la Turquie », en vue de meilleurs liens entre Ankara et sa région. « Nous sommes opposés à la poursuite de la violence. Nous ne considérons pas la sécurité de la Turquie séparément de la nôtre », a dit M. Barzani lors d'une visite de cinq jours en Turquie, la première depuis 2004, axée notamment sur la sécurité frontalière. Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays, le PKK mène depuis 1984 une lutte armée contre les forces d'Ankara et possède des bases arrière dans les montagnes du Kurdistan irakien. Selon Ankara, environ 2 000 éléments armés du PKK sont retranchés dans le nord de l'Irak d'où ils lancent des attaques contre les forces gouvernementales turques.