Les travailleurs du secteur attendent depuis des années la promulgation de leurs statut et régime général, qui doivent être partiellement révisés en raison d'une loi de 1984 jugée obsolète. En application d'un ordre de grève de trois jours, émis par leurs représentants nationaux, avec des sit-in devant les sièges de leurs directions respectives, les forestiers de la wilaya de Biskra se sont rassemblés, lundi matin, pour exposer leurs revendications socioprofessionnelles et conditions de travail qu'ils estiment en deçà des normes, du fait d'un manque d'effectifs, de matériels et d'équipements, notamment pour lutter contre les incendies et les atteintes au couvert végétal, a-t-on appris. «Nous avons la mission de surveiller, alerter et intervenir pour circonscrire les incendies avant l'arrivée des sapeurs-pompiers, entre autres prérogatives, malheureusement les moyens humains et matériels font cruellement défaut. Nous attendons depuis des années la promulgation du statut et du régime général des forestiers, qui doivent être partiellement révisés afin de nous doter de plus de moyens, car nous sommes soumis à une loi de 1984 obsolète», a déclaré Khemissi Farhati, membre du secrétariat national de la Fédération des travailleurs des forêts, de l'environnement et de la nature. A noter que cette corporation compte 5000 forestiers devant s'occuper de 4 millions d'hectares de couvert végétal, dont les palmeraies et les oasis du sud du pays. A Biskra, ils sont 120 travailleurs de la Conservation des forêts, entre administratifs et techniciens. En collaboration avec des associations, d'autres corps et les autorités municipales, ils escomptent planter 50 000 plants dans le cadre d'une campagne de reboisement qui durera du 1er octobre 2019 au 21 mars 2020.