Retenu dans le programme de l'édition 2010 de la fête de la fraise de Skikda, le concours Miss Fraise a, une fois encore, drainé beaucoup de monde. En dépit de quelques lacunes organisationnelles, la cérémonie a du moins le mérite d'avoir réussi à tenir une manifestation pointée du doigt par les nouveaux « bien-pensants », qui tentent de ruraliser une ville, méditerranéenne dans l'âme. Le concours a donc eu lieu pour la deuxième année consécutive avec la participation de 18 jeunes filles seulement. À ce sujet, l'organisatrice de la manifestation, Mme Chouchou, qui a coiffé toutes les participantes, explique qu'il devient difficile de tenir ce genre de manifestation à Skikda, vu les « a priori ». Et d'ajouter : « Le fait d'avoir réussi à ramener ces filles est déjà une victoire et il m'a fallu au préalable convaincre leur parents. » Pour les critères retenus, le président du jury, Marouane Boudjenah, coiffeur pour dames, précise que trois considérations ont été préviligieés : la beauté physique, la taille et aussi le niveau intellectuel. Et d'annoncer : « Ce concours n'est qu'un prélude à une autre manifestation officielle beaucoup plus importante qu'on organisera au mois de juillet prochain pour élire Miss Skikda. » Pour sa part, Mme Laouadj Fatima, couturière et conceptrice de la robe officielle de « Miss Fraise », estime que « pour sa deuxième édition et après des années d'absence, le concours est en nette amélioration bien que les choses ne soient pas faites pour aider ce genre de manifestation ». Quant à la lauréate, c'est Belmouker Houria, une lycéenne de 19 ans, qui a été élue « Miss Fraise 2010 ». Elle n'arrivait pas à cacher son émotion. « Je ne m'y attendais pas car la concurrence était vraiment rude », a-t-elle reconnu.