Les dysfonctionnements et l'anarchie régnant dans le domaine du transport urbain ne trouveront point de salut, tant que des actions permanentes rigoureuses de lutte et de répression contre les réseaux informels, qui bravent les lois en la matière, ne sont pas menées sur le terrain. La problématique est de mise, notamment dans les grandes agglomérations. L'on a pu constater à plusieurs occasions que des quidams racolent, comme bon leur semble, des clients au nez et à la barbe des conducteurs de taxis collectifs réguliers. Aux aguets, du matin au soir, les chauffeurs de taxi clandestins mènent une concurrence déloyale à ces derniers, qui jurent « avoir à maintes reprises dénoncé cette pratique illégale à qui de droit, mais la situation ne fait qu'empirer ». Dans une récente rencontre organisée par l'Union nationale des transporteurs (UNAT), des adhérents outrés ont tiré la sonnette d'alarme sur l'aggravation du phénomène. « Les fraudeurs, ont-ils martelé, agissent dans l'impunité totale et la concurrence qui nous est livrée par ceux-ci est telle que même les transporteurs urbains ont fini par céder devant cette surenchère ». Scandalisés par l'inertie des pouvoirs publics et exacerbés par la situation, les contestataires ont interpellé les responsables dudit syndicat sur le fait que sur les 17 microbus mis en service dans la commune de Chelghoum Laïd, il y a deux ans, il n'en reste plus que trois en circulation. Les carences à ce sujet sont légion, si bien qu'en fin d'après-midi, les voyageurs sont carrément à la merci des chauffeurs de taxi clandestins, qui profitent de l'aubaine pour appliquer des tarifs excessifs. Ne reculant devant rien, une engeance incorrigible de fraudeurs, venant de localités avoisinantes, essaime les arrêts et les stations des grandes villes pour dénicher de potentiels clients.