Les quatre médecins gynécologues privés conventionnés avec l'hôpital pour effectuer des gardes ont repris leur service après une interruption qui aura duré quelques semaines. La motivation de la grogne a été expliquée par le gynécologue Merzougui qui parle du « rythme de travail infernal » auquel ils étaient astreints. « Nous effectuons trois opérations chirurgicales par césarienne par jour et, ce, durant quatre jours de garde en moyenne par semaine » balayant ainsi, dit-il, les supputations et autres suppositions ayant motivé la cessation de leur travail. Pour une population de 160.000 habitants que compte le chef-lieu de wilaya, il est nécessaire, selon lui, qu'il y ait au moins six spécialistes gynécologues à l'hôpital pour répondre aux besoins de cette population. La solution préconisée par les pouvoirs publics consistant à faire appel à des missions médicales étrangères n'est pas, à ses yeux, la solution définitive. Le praticien suggère plutôt de faire appel à des médecins spécialistes installés au Nord du pays en les sécurisant par le bénéfice de mesures réellement incitatives (des indemnités intéressantes, salaires décents, logements, etc.). A titre d'exemple, plusieurs praticiens de la santé jugent aberrant que, dans une même wilaya, la durée du service civil pour un médecin n'est pas la même à Béni Abbès, Abadla (une année) qu'à Béchar où la durée de ce service est de deux ans.