Le CDES Sophia, qui se trouve au 13 de la rue Larbi Ben M'hidi, abritera, ce jeudi à partir de 15h, un hommage solennel à Kateb Yacine, dont nous célébrons cette année le 30e anniversaire de sa disparition. Au menu de cette célébration, qui aura pour intitulé «Pour que nul n'oublie», on compte un montage poétique avec des extraits sonores du recueil de poésie «Soliloques» (qui a été écrit en 1945 juste après les événements du 8 Mai), une interprétation assurée par les artistes Radjaa Attari et Samir Zammouri, un accompagnement musical qui sera du resort Hichem Benamara, ainsi qu'un chant de Celia Ouabdesselam, et enfin, Adnan Hadj Mouri y assurera une conférence. «Rendre hommage à Kateb Yacine requiert de prime abord une mise en valeur de la perpétuation de son œuvre, explique-t-il. Lui, l'écrivain, le dramaturge, le père de Nedjma, ne cesse de nous façonner. La pensée de Kateb Yacine s'inscrit dans un mouvement avant-gardiste, d'où la nécessité de réfléchir sur le concept d'autonomie dans un milieu contraint. Il serait souhaitable de rappeler l'engagement de Kateb Yacine qui s'était focalisé sur la culture de réflexion avec pour tâche de dynamiter les certitudes et le mimétisme démocratique qui infantilise l'individu en proie au processus d'identification».