L'organisation d'un colloque intitulé «Sport et révolution» qu'a abrité, en cette fin de semaine, le musée du Moudjahid de Sidi Bel Abbès était une grande rencontre citoyenne, où fut revisité l'engagement révolutionnaire des sportifs durant la glorieuse Révolution. La communication de Saïd Amara a été la plus émouvante avec l'historique tournée dans plusieurs pays, et ce, de 1958 à 1962, afin de faire connaître la légitimité de la cause du peuple algérien. Outre Saïd Amara, les rares survivants de la glorieuse équipe de l'USMBA, finaliste de la Coupe d'Afrique en mai 1956, non disputée contre le voisin du club des colons des plus nantis le SCBA, en l'occurrence, Abbès Hamaïda, connu par «Ptit Abbes» et Abdellah Kebir, tous octogénaires, furent priés de se joindre à la tribune officielle aux côtés de l'ex-chevalier du sifflet Belaïd Lacarne, auteur de quatre ouvrages, pour apporter d'autres témoignages des nombreux sacrifices consentis par les sportifs algériens, en général, et particulièrement leur club phare nationaliste des chouhada, l'USMBA, et ce, en présence d'une grande assistance, dont une importante délégation venue d'Oran et de Saïda. A mentionner que les différentes générations de l'USMBA ont rehaussé cette rencontre par leur présence. C'est ainsi qu'on a aperçu les Haffaf, Abdi, Khelladi, El Kadi et autres, qui ont participé à ce conclave, où des hommages furent entrepris sur les lieux marqués aussi par la présence de nombreux petits-enfants. A noter que cette mémorable rencontre avait débuté par un recueillement de tous les participants au cimetière des Chouhada de la wilaya, où ils se sont rendus à pied du musée du Moudjahid et ont ensuite entrepris une plantation d'arbres dans une école primaire mitoyenne. En somme, ledit colloque fut réussi, selon les présents, et a été marqué par de poignantes retrouvailles, après plus de soixante ans de séparation pour de nombreux présents, notamment ceux des anciennes générations, complètement retirés de la scène sportive.