Sous une pluie fine et dans une ambiance de joie, à l'occasion de la fête du Mawlid (Naissance du Prophète Mohamed QSSSL), les activistes du Hirak, venus en masse, ont parcouru les principales rues de la ville de Mascara pour dire : «Makanche intikhabate maâ el-issabate (Il n'y aura pas d'élections avec les gangs)». Un jeune artiste, lors d'un bref débat à la place Emir Abdelkader, en plein centre-ville de Mascara, semble déterminé à poursuivre son combat : «Ils veulent nous imposer leurs élections qu'une grande majorité d'algériens rejettent. Nous, les éléments du hirak, ne céderons pas, nous ne lâcherons pas, nous continuons à résister et nous ferons tout pour faire échouer leurs plans, bien sûr, par notre lutte pacifique et responsable.» En cette 38e édition du Hirak, les slogans étaient clairs : «Ya Ali, Baaâouha (Ali, ils ont vendu le pays)», «Echaâb yourid el-istiklal (Le peuple veut l'indépendance», «Dawla madaniya, machi askaria (Etat civil, pas militaire)», «Bay bay Gaid Salah, had el-âm makanche el-vote (Bay bay Gaid Salah, cette année, il n'y aura pas de vote).» Les militants du Hirak de tout âge et des deux sexes ont scandé le nom du moudjahid Lakhdar Bouragaâ à plusieurs reprises : «Allah Akbar (Dieu est Grand), Lakhdar Bouragaâ» et «Qu'Allah yechafik Si Bouragaâ (Que Dieu vous guérisse M. Bouragaâ).» En outre, les manifestants ont réitéré leurs revendications : «l'ouverture des enquêtes judiciaires sur des affaires de malversation et de corruption, de détournement de fonciers, abus de fonction, blanchiment d'argent et d'enrichissement illicite.»