Depuis le 3 novembre 2007, le CHU de Annaba compte parmi sa composante un maître-assistant, en l'occurrence Dr Boucherit Hakim, spécialiste en chirurgie vasculaire, qui avait été reçu au concours et installé suite à une décision d'affectation du ministère de la Santé, portant n° 5147. Au grand dam des malades atteints d'une pathologie liée à cette spécialité, le directeur général du CHU de Annaba, assisté par le chef de service de chirurgie générale, aurait tout fait pour bloquer l'ouverture de cette unité. « Je suis titulaire d'un DEMS en chirurgie générale et d'un diplôme de chirurgie vasculaire, décroché avec mention honorable à la faculté de médecine de Marseille avec thèse d'études ; j'attends toujours l'ouverture de cette unité et éventuellement la programmation de mes malades souffrant de plusieurs pathologies liées au domaine vasculaire, dont le pontage, cependant, les multiples démarches que j'ai effectuées sont restées vaines », déplore le jeune médecin. Entre-temps, faute d'un service au CHU de Annaba pour la prise en charge de ce type de maladie, des centaines de patients vivent le calvaire. Issus pour la plupart des couches défavorisées des wilayas de Annaba, de Souk Ahras, de Guelma et d'El Tarf, ils lancent un appel pressant au nouveau ministre de la Santé pour qu'il intervienne et mette fin au diktat de ces deux responsables, très contestés par la corporation du CHU et des autorités locales. En effet, lors de la dernière session de l'APW, consacrée au dossier de la santé, un véritable pamphlet a été prononcé par les élus à l'encontre du directeur général du CHU de Annaba. Ce dernier a préféré bouder l'assemblée plutôt que d'affronter les avalanches de preuves ayant trait à la déficience de la gestion du CHU, une aussi importante structure qu'il gère voilà plus d'une décennie. Quant au chef de service de la chirurgie générale, il renvoie quotidiennement, par le biais de sa secrétaire, les malades aux calendes grecques, malgré la disponibilité des moyens issus de l'enveloppe destinée à la réforme hospitalière. « J'ai demandé au chef de service de chirurgie générale du CHU de Annaba de programmer ma femme atteinte à la vésicule, il m'a envoyé voir ailleurs. J'étais très déçu de son comportement inqualifiable ; vu l'urgence de son cas, je l'ai transférée à l'hôpital de Guelma qui l'a prise en charge immédiatement », raconte Mahyouz Abdenacer, un habitant de la cité Didouche Mourad de Annaba. « Nous assistons à une mauvaise politique de prise en charge des malades, notamment au CHU de Annaba », feront remarquer plusieurs praticiens de la santé publique. Pour avoir plus de détails sur cette situation, l'un comme l'autre responsables sont restés injoignables, et ce malgré nos multiples tentatives.