Annaba, le monde des hospitalo-universitaires est constamment soumis à des perturbations aux conséquences préjudiciables pour le suivi des malades hospitalisés. Il y a quelques jours, des résidents à la clinique Elisa du Centre hospitalo-universitaire de Annaba, candidats au DEMS, ont vu leurs notes annulées par le nouveau chef de service. « Des frictions entre l'ancien et le nouveau chef de service sont à l'origine de cette annulation. Pourquoi devons-nous être victimes de pareille situation ? », déplorent les résidents victimes de cette situation. Ils viennent de la dénoncer aux autorités universitaires et au ministre de l'Enseignement supérieur. C'est une situation similaire à laquelle est confronté depuis des années le Dr Boucherit Abdelhakim. Il est spécialiste de la santé publique à l'unité de chirurgie vasculaire de l'hôpital Ibn Rochd, Annaba. Informé de la création d'un poste de maîtrise d'assistant dans la même spécialité et dans la même unité, il s'est porté candidat. Il a concouru le 27 septembre 2003 à Alger et avait été déclaré admis par un jury composé de quatre grands professeurs. Après deux jours d'épreuves, sa réussite avait fait l'objet d'une délibération publique en présence de l'ensemble des candidats. Déjà titulaire d'un DEMS en chirurgie générale et d'un diplôme de chirurgie vasculaire décroché avec mention honorable à la faculté de médecine de Marseille avec thèse d'étude, le Dr Boucherit Abdelhakim attend depuis 2003 sa décision de nomination de maître assistant. Aux multiples démarches qu'il a effectuées et écrites au ministère de l'Enseignement supérieur, il lui a été verbalement répondu que le ministre de l'Enseignement supérieur en personne s'y oppose. « Initialement, mes interlocuteurs du MES avaient argumenté que je n'étais pas éligible au poste de maître assistant malgré des compétences et conditions pédagogiques identiques à celles de beaucoup d'autres de mes confrères dont le concours a été validé. Quel est le texte de loi qui m'interdit de concourir ? Pourtant, je l'ai fait sous la supervision d'un jury reconnu et dont les décisions sont souveraines », s'est interrogé le Dr Boucherit. Cette situation perdure depuis 2003. Entre-temps, faute d'un service au CHU de Annaba pour la prise en charge de ce type de pathologie de chirurgie vasculaire, des centaines de malades vivent le calvaire. Le comble, c'est que la plupart des victimes de cette situation sont des malades issus des couches défavorisées des wilayas de Annaba, de Souk Ahras, de Guelma, d'El Tarf et de Tébessa.