Ottmar Hitzfeld, le sélectionneur de la Suisse, qui rencontre l'Espagne aujourd'hui à Durban (14h GMT) dans le Mondial 2010 (groupe H), assure qu'il faudra « essayer de marquer un ou deux buts, parce que jouer le 0-0 contre l'Espagne est très dur ». Avez-vous votre onze titulaire en tête ? Non, je n'ai pas encore décidé. J'ai quelques options. On a essayé aujourd'hui (lundi) avec Derdiyok derrière Nkufo, c'est-à-dire comme joue toujours Frei, c'est la variante très offensive. On a la possibilité avec Barnetta et Padalino à droite, au milieu. On a aussi la possibilité de mettre un milieu en soutien de Nkufo, comme Yakin, Schwegler ou Shaqiri. La variante Derdiyok-Nkufo, c'est l'option offensive, les autres sont plus réalistes, avec trois milieux, mais c'est aussi plus défensif. Et contre l'Espagne, il faut qu'on essaie de marquer un ou deux buts, parce que jouer le 0-0 contre l'Espagne est très dur, peu d'équipes l'ont réussi. J'ai essayé des options, et j'en essaierai demain (mardi). Et mercredi, je prendrai ma décision. Dans quelle mesure les blessures de Frei et Behrami perturbent-elles vos plans ? L'entraîneur doit toujours être prêt à tout, malheureusement c'est arrivé. J'aurais préféré jouer avec l'équipe type. Fernandes a très bien joué contre l'Italie, il mérite de commencer à nouveau. Padalino a très bien joué contre le Costa Rica, c'est aussi une alternative. C'est aussi la chance pour les autres de prouver qu'ils sont aussi des internationaux suisses. Comment avez-vous préparé le match contre l'Espagne ? On s'est entraînés dans de petits périmètres pour nous adapter au jeu espagnol. On sera de toute façon mis sur la défensive et il faudra en profiter pour contrer, puisque l'Espagne aura une possession de balle de 65-70%. Il sera aussi important d'être endurant : les Espagnols ne sont pas seulement techniques, ils courent aussi beaucoup. A l'Euro-2008, c'est l'équipe qui a parcouru le plus de kilomètres. Il faut être prêt à se montrer compact et à défendre à neuf, mais aussi essayer d'exploiter les possibilités de contre-attaques. Il faudra aussi aller dans la moitié espagnole et provoquer des coups francs, avec lesquels nous sommes très dangereux. Il faut profiter de cette arme.