Malgré les innombrables écrits de la presse et les cris de détresse de nombreux citoyens, la commune de Sétif fait la sourde oreille et reste de marbre face à la dégradation du cadre de vie d'une agglomération n'ayant rien d'un chef-lieu de wilaya. La désastreuse situation du réseau routier éventré de partout est l'exemple de la décrépitude d'une cité tombée en désuétude. Pour trouver un alibi à une telle carence, on avance la chute du thermomètre empêchant toute réfection en cette période hivernale. Mais, ce qui n'est pas valable pour les parties «cachées» de la ville où le pauvre contribuable est obligé de cohabiter avec les crevasses et la gadoue, et «autorisé» dans certains endroits de l'artère principale qui vient de faire l'objet d'un bricolage raté. D'autant que l'entreprise désignée pour la réfection de certains points de la chaussée n'a pas réussi son coup. Pour constater le ratage d'un travail bâclé et réalisé à la va-vite, il suffit de faire un tour du côté de la résidence des hôtes de la wilaya pour constater la différence de niveaux, lesquels n'échappent ni aux piétons ni aux automobilistes, échaudés par une situation qui s'éternise. Soulignons que l'impraticabilité d'une grande partie du réseau de la ville influe négativement sur la circulation routière où les embouteillages sont pléthoriques ici et là. Le tronçon de la cité Aïn Chouga où se forme un embouteillage de voitures bloquées par la «manière de faire» de la commune trouvant le moyen de colmater les trous par du tuf en lieu et place du bitume, résume parfaitement la «bonne gestion» des affaires d'une ville ne méritant pas un tel sort. S'expliquant mal la démarche d'une municipalité disposant pourtant d'une structure d'entretien des routes, des automobilistes et des habitants de Aïn Chouga s'insurgent. «Une commune qui n'arrive même pas à colmater quelques trous d'une route où le trafic est dense doit céder sa place. Il est à la fois inconcevable et scandaleux qu'une banale situation n'offusque guère les responsables concernés. On ne peut colmater des trous avec du tuf. Soyons sérieux. La commune procède de la sorte parce que Aïn Chouga et d'autres endroits de la ville ne sont pas les principaux itinéraires du wali. On ne peut accorder la moindre circonstance atténuante à une municipalité disposant d'une armée de travailleurs et d'un budget colossal. Tous les alibis qu'ils soient fondés ou non ne tiennent plus la route. On voudrait connaître la position du wali», fulminent de nombreux automobilistes et habitants de Aïn Chouga, attendant à l'instar de toute la population de l'antique Sitifis, une réaction salvatrice des pouvoirs publics ne pouvant passer sous silence les récurrents ratages des locataires de l'Hôtel de Ville, hors-champ.