Le ministre des Affaires étrangères de Serbie-Monténégro, Vuk Draskovic, en visite en Algérie depuis dimanche, a animé, hier à la résidence El Mithak, une conférence de presse expéditive. La conférence de presse la plus rapide de l'histoire, probablement. Le diplomate monténégrin a consacré, en tout et pour tout, moins de 5 minutes aux journalistes. 5 minutes au cours desquelles il a expliqué, dans un « serbe pressé », mais heureusement traduit en français, les raisons de sa visite à Alger. Vuk Draskovic lèvera « la séance » aussitôt la fin de son « speech », sans laisser l'occasion aux représentants des médias algériens de poser leurs questions. Entrant dans le vif du sujet, dès son arrivée, le ministre des Affaires étrangères de Serbie-Monténégro a d'abord indiqué que sa visite consistait à « relancer » la coopération algéro-monténégrine. Vuk Draskovic, qui n'a pas omis de consacrer une poignée de secondes à « l'hospitalité algérienne », a fait l'éloge des compagnies de son pays. Des firmes, a-t-il souligné, qui disposent d'une grande réputation à travers le monde et qui ont déjà eu à travailler en Algérie par le passé. Rappelant, à l'occasion, les liens anciens unissant l'Algérie à l'ex-Yougoslavie, il mentionnera que son pays est prêt à faire bénéficier l'Algérie de son expérience acquise dans le domaine de l'agriculture. Sans transition, le ministre monténégrin des Affaires étrangères mentionnera la possibilité, pour la partie algérienne, de profiter des connaissances des scientifiques de son pays. Vuk Draskovic, qui a donné l'impression d'être agacé, a souhaité, lors de sa « conférence de presse-éclair », une reprise rapide des échanges bilatéraux et une accélération du rythme de travail. Se rendant compte un moment de l'effet suscité sur les présents par sa manière de conduire sa rencontre avec la presse, le diplomate monténégrin lâchera sans donner de détails : « Il n'y a pas de problème. » Puis plus rien. Ou plutôt, si. Il évoquera, par interprète interposée, une vague histoire de « protocole ». M. Draskovic quittera, par la suite, la résidence El Mithak en coup de vent, laissant son accompagnatrice se démener avec les subtilités de la langue française.