En terme de désertification, le surpâturage, associé à une faible pluviométrie et aux sécheresses, à la fois graves et fréquentes, sont à l'origine de la disparition du couvert végétal à l'échelle locale. Pour tenter de trouver des solutions à ce problème, le bilan des efforts entrepris ces dernières années ne semble qu'un début mais, apparemment, prometteur. L'appui donné par des sources de financement gouvernementales a généré l'élaboration d'une stratégie régionale de lutte contre ce fléau dévastateur. A titre indicatif, le HCDS s'est impliqué pour mettre en défens 490.000 ha, repartis à travers 11 communes. De son côté, la GCA a entrepris des travaux relatifs à une plantation pastorale de 11.815 ha au sein d'une mise en défens de 96198 ha. La conservation des forêts a, quant à elle, lancé plusieurs opérations destinées à la fixation des dunes dans une superficie globale de 550 ha. Celles-ci ont été suivies par un reboisement sur 450 ha. Or, pour freiner quelque peu cette désertification rampante, beaucoup de choses restent encore à faire, nous dit-on. D'aucuns ont constaté que, durant plusieurs jours de pluie, l'eau, que la nature a gracieusement offerte, se déverse allégrement vers l'inconnu, notamment dans la région d'Aïn Sefra. Une eau vive qui s'agite et coule librement sans trouver aucune retenue pour la contenir afin de s'en servir. Une incommensurable quantité d'eau qui, par une course folle, allait se perdre en fin de parcours dans l'immensité du désert. Notons que plusieurs zones, privées d'eau, souffrent à des degrés divers, d'un écosystème déséquilibré conduisant inexorablement à une dégradation progressive des sols.