Le comité exécutif du FLN est contraint de revoir la composante du conseil national (CN) afin de « neutraliser » les membres qui ne remplissent pas les critères d'éligibilité retenus pour siéger dans cette instance. La décision a été prise lors de la dernière session extraordinaire du CN du parti, tenue avant-hier à l'hôtel Sheraton Club des Pins, à Alger. Selon la résolution politique rendue publique hier, le CN a appelé l'instance exécutive à prendre les dispositions nécessaires pour ce faire. Un membre du CN a même parlé d'environ une centaine de membres concernés par cette mesure. Il s'agit, selon lui, de ceux qui ne répondent pas aux conditions contenues dans les statuts du parti. Entre autres, sept ans de militantisme au minimum au sein du parti. Le comité exécutif est appelé ainsi à gérer les conséquences de la cacophonie et du désordre dans lesquels se sont déroulés les travaux du 8e congrès bis en janvier dernier. Le congrès, rappelle-t-on, avait été marqué par des listes de candidature parallèles ou doubles. La révision de la composante du CN pourrait se solder par l'éjection des membres dont la situation n'est pas conforme aux statuts du parti. Devant cet état de fait, les membres éjectés ne seraient pas remplacés, car les membres du CN sont élus par le congrès. Le CN a également insisté sur la question du renouvellement des instances de base, à savoir les kasmas et les mouhafadhas. Comme il a relevé la nécessité d'animer les assemblées élues et de suivre les activités des élus du parti. Evoquant le rôle de ces derniers dans le développement local, le CN a demandé au gouvernement de finaliser dans des délais brefs le code communal et celui de wilaya afin de permettre aux assemblées locales de jouer pleinement leur rôle et répondre aux aspirations des citoyens. Le CN considère, en outre, que les élus de Kabylie ont beaucoup fait pour la région. « Nous félicitons les élus de Kabylie pour les sacrifices qu'ils ont consentis pour l'intérêt général », est-il indiqué dans la résolution politique, tout en les exhortant à respecter « les lois de la République ». Il est à noter que la question de la révocation des « indus élus » de Kabylie a été complètement éludée des travaux du CN.