La Côte d'Ivoire a quitté le Mondial 2010 sur une bonne note en battant la Corée du Nord (3-0), hier à Nelspruit, une victoire insuffisante, même en s'imposant 10 à 0, les Eléphants n'auraient pas doublé le Portugal, qui a tenu le Brésil en échec. Ils ont pourtant fait ce qu'il fallait, ouvrant vite le score par Yaya Touré (14') et doublant la mise par Romaric (20'), qui entretenaient la flammèche de l'espoir. Il fallait remonter 9 buts de différence au Portugal pour les doubler. Les Eléphants ont suivi leur plan jusqu'au bout, harcelant sans cesse les Nord-Coréens et menant par exemple la première période par 10 frappes cadrées à zéro, mais le défi était trop relevé. Salomon Kalou a marqué le troisième but (82'), juste après la meilleure occasion nord-coréenne, manquée par Jong Tae-se, surnommé « le Rooney du peuple ». Sven-Göran Eriksson, le sélectionneur suédois, entré en fonction seulement deux mois avant le début du tournoi, avait effectué quelques changements, comme des aveux de ses mauvais choix. Au poste d'arrière gauche, Arthur Boka a relayé Siaka Tiéné, dépassé contre le Brésil (1-3), et Gervinho a joué milieu droit à la place d'Aruna Dindane, essoufflé lors des deux premiers matches. Côté nord-coréen, le Mondial n'a pas vraiment ressemblé à celui de 1966, où les héros étaient allés jusqu'en quarts de finale. Battue trois fois, humiliée par le Portugal (0-7), la Chollima, monture indomptable de la mythologie, n'était qu'un vieux cheval de trait. Le sélectionneur Kim Jong-hun avait curieusement reconduit le onze en déroute face aux Portugais. Ils ne se sont pas rachetés et repartent dans leur pays méconnu, qui n'a pas profité de la Coupe du monde pour s'ouvrir, l'équipe jouant au chat et à la souris avec les journalistes occidentaux, et gagnant souvent cette partie-là.