Comme nous l'avions signalé dans deux précédentes éditions (voir El Watan des 25 mars et 10 avril 2010), tout un pan de Aïn El Bey, plus précisément les lotissements intérieurs, à partir de la polyclinique, en allant vers les nouvelles constructions (laissant à droite les Allées des cliniques), c'est le désastre en matière de traitement des ordures ménagères et autres déblais. Comme la situation ne fait qu'empirer, dans l'indifférence quasi générale, plusieurs personnes se font un devoir de tirer la sonnette d'alarme, notamment au sujet des odeurs nauséabondes qui se dégagent, à plusieurs lieux à la ronde, d'une décharge sauvage créée par les habitants. Certains sont à l'évidence rebutés par le trajet menant aux bennes placées plus bas, dans la cité, par les services de la commune. Et la solution la plus facile est toute trouvée : l'incivisme. Des monticules formés par les immondices s'entassent les uns à côté des autres, côtoyant les gravats, déversés par une société privée au moyen d'engins rétrochargeurs. Celle-ci, spécialisée dans le dégagement des déblais, ne s'embarrasse pas pour le choix du site à agresser, dont une partie est une propriété privée, en l'occurrence le lotissement Sidi Naâmoune. Le propriétaire du terrain en question, M. H. Benaâmoune, nous a affirmé que des individus font la sale besogne de nuit, au moment même où une décision de justice se prononçait en sa faveur, laquelle, on se doute bien, n'a pas été appliquée. Pour les déchets ménagers, quelques habitants y mettent, de temps à autre, le feu. En se consumant, ces immondices, non triées, où se trouvent également les déchets toxiques (plastique, produits pharmaceutiques, piles, etc.), dégagent des fumées suffocantes, certainement très dangereuses pour la santé publique, surtout que c'est une zone où se trouvent pas moins de trois établissements scolaires, en plus de la mosquée et de l'école coranique. A proximité de cette dernière, est apparu un autre dépotoir à ciel ouvert, constitué surtout de déchets médicaux provenant de la polyclinique, qu'on se contente aussi de brûler. Sont interpellés en premier lieu ceux qui détiennent le pouvoir de décision, puis toute la société civile.