La clinique cubainea été construite sur une superficie de 3 hectares, sa réalisation a coûté 20 millions de dollars. L'établissement dispose de 120 lits et 8 salles opératoires. Comme nous l'avons déjà annoncé dans nos précédentes éditions, la clinique ophtalmologique cubaine de Djelfa sera opérationnelle à partir du 19 avril prochain. Cet établissement, dont les travaux ont débuté en fin 2006 dans la cadre d'un partenariat entre Cuba et l'Algérie, est spécialisé dans le traitement des troubles visuels et la chirurgie ophtalmologique. Selon le directeur technique de cette clinique, M. Louis Curbello, c'est le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui a donné le feu vert à ce projet après les premiers contacts entre les gouvernements des deux pays en 2005. M. Curbello a tenu à préciser que trois autres cliniques sont en cours de réalisation à Béchar, Ouargla et El-Oued alors que trois autres, en phase d'études, seront réalisées à Tlemcen, Sétif et Tamanrasset. “La clinique cubaine a été construite à Djelfa sur une superficie de 3 hectares (acquis au dinar symbolique), sa réalisation a coûté 20 millions de dollars”, a fait savoir M. Curbello. L'établissement cubain, qui dispose de 120 lits et 8 salles opératoires, assure plusieurs services de traitement : chirurgie réfractive (myopie, astigmatisme, hypermétropie, presbytie…), cataracte, rétine vitreuse, glaucome, maladie de la cornée, la faible vision, ophtalmologie pédiatrique, lentilles de contact, oculoplastie… La clinique dispose d'un laboratoire clinique et un autre de microbiologie ainsi qu'une salle d'imagerie des moyens de diagnostic de pointe sont aussi mis en place : ultrasons, tomographe, angiographe, périmètres, aberomètre… “Ce sont des moyens de diagnostic de dernière génération”, a tenu à préciser le responsable médical de la clinique. Et d'ajouter : “C'est la première clinique du genre en Algérie et même dans le Maghreb.” Au sujet des coûts des soins et de la prise en charge, le responsable cubain a préféré ne communiquer aucun tarif. “Ceci est un hôpital privé cubain à 100%. Certes, nous sommes sur le territoire algérien dans le cadre d'un traité d'amitié, mais nous allons assurer des services payants mais à des prix compétitifs…” a tenu à préciser M. Curbello qui n'a pas manqué de remercier le premier magistrat du pays, le ministre de la Santé, les autorités locales, notamment le directeur de la santé de la wilaya de Djelfa. Ce dernier nous a précisé que la DSP a accompagné la réalisation de cette structure hospitalière, en particulier en matière de documentation administrative en relation avec les administrations locales. Il a aussi noté que le lancement de ce projet a été supervisé par le département de Amar Tou. “La clinique cubaine est un grand acquis pour la wilaya et toute la région”, a conclu le DSP de la wilaya de Djelfa. Avec une sensible baisse du taux de mortalité infantile qui a été de 32,7 pour 1000 en 2006 avant d'atteindre les 22,4 en 2007 alors que la moyenne nationale est de 29,7, auquel il y a lieu d'ajouter un autre indicateur de taille, à savoir celui du taux de mortalité maternelle qui a régressé de 58 pour 100 000 habitants en 2006 à 44 enregistré en 2007 alors que la moyenne nationale est de 96,5, la problématique de la prise en charge du malade à Djelfa ne se pose plus comme avant, les principaux indicateurs précités démontrent bien la bonne “santé” d'un secteur qui avait connu pendant plus d'une décennie de gros problèmes non seulement de moyens mais surtout des crises de fonctionnement liées souvent à la discipline du corps médical. D'importantes infrastructures sanitaires réalisées Il faut dire que depuis plus de deux années, le secteur ne souffre plus de dysfonctionnement grâce à l'instauration de nouvelles traditions de travail et une discipline rigoureuse. À ce sujet, le premier responsable du secteur, à savoir le DSP de la wilaya de Djelfa, M. Khaled Chibane, nous dira : “La wilaya de Djelfa a bénéficié d'un programme très ambitieux qui répond aux attentes de la population. M. le ministre accorde un grand intérêt à la région : la mise à niveau des structures hospitalières en est la parfaite illustration. Il faut ajouter l'effectif médical qui a nettement évolué dans la wilaya. Il est impératif qu'on reste mobilisé et vigilant afin de préserver ces acquis.” Il faut noter que le secteur de la santé dans cette wilaya a fait face pendant plusieurs années à un grand déficit sur le plan des postes budgétaires pour le recrutement des médecins spécialistes. Depuis 2006, le problème ne se pose plus, pas moins de 54 médecins spécialistes ont été recrutés à travers plusieurs établissements sanitaires de la wilaya qui en compte au total 72 médecins spécialistes actuellement, alors que leur nombre était de 21 en 2005. “Nous attendons un apport supplémentaire d'une quarantaine de médecins spécialistes et la création de 80 autres postes budgétaires”, nous fait savoir le DSP. À cette progression de l'effectif, il faut ajouter l'acquisition d'appareils médicaux de pointe, de diagnostic et d'exploration qui a assuré une meilleure prise en charge des malades, tout cela fait partie de la nouvelle politique sanitaire qui a eu comme premier résultat : une activité hospitalière intense avec l'évolution du nombre d'admissions au niveau des hôpitaux de la wilaya et aussi la diminution du nombres d'évacuations vers les établissements des wilayas du Nord, particulièrement vers Alger. Sur le plan infrastructurel, la ville de Djelfa bénéficiera d'un nouvel hôpital de 240 lits, dont les travaux ont déjà été lancés avec une enveloppe financière de 200 milliards de centimes. Par ailleurs un complexe “mère et enfant” de 110 lits, spécialisé en maternité et pédiatrie, est à 85% achevé. D'autres polycliniques ouvriront leurs portes avant fin 2008, à savoir celles de Aïn Serrar et Ouled Oubeidallah à Djelfa, Had Shary, Bouiret Lahdeb, Sed Rahal et Aïn Chouhada. Les travaux de réalisation de 2 UMC (unité médicochirurgicale) à Djelfa et Birine sont à 70% achevés. Quant à l'annexe de l'Institut Pasteur, un centre d'une grande importance pour la région, il sera mis en fonction avant fin de l'année en cours. La ville d'El-Idrissia, située à 100 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, aura aussi son propre hôpital de 120 lits. Il faut noter que le secteur de la santé de la wilaya de Djelfa vient de bénéficier de 42 ambulances ainsi que des véhicules tout- terrain et des camions… LOTFI G.