Pour le think tank, regroupant entrepreneurs et économistes, la situation de crise n'a épargné ni les grandes ni les petites entreprises. Le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) a tenu à attirer l'attention de l'opinion publique et du nouveau gouvernement sur les dangers qui guettent les entreprises économiques faisant face à de gros défis pour survivre. Dans un communiqué rendu public hier, le cercle de réflexion sur les questions économiques, tire «la sonnette d'alarme sur les risques liés à l'aggravation de la crise qui frappe de plein fouet les entreprises algériennes» et s'engage à soumettre prochainement aux pouvoirs publics un plaidoyer pour sauver les entreprises de la dérive. Le CARE va mettre «sur la table une série de propositions, à même d'assurer la sauvegarde du tissu économique national et de redresser la situation de manière durable». Le think tank estime que l'entreprise qui est «le moteur de l'économie algérienne» marque de plus en plus le pas. «Les entrepreneurs et les investisseurs n'ont pas cessé de multiplier les alertes et les mises en garde devant la dégradation du climat des affaires, mis à mal par une gestion bureaucratique et irrationnelle de l'économie», constate le Care. Et d'ajouter dans le même communiqué que «ces coups de boutoir répétés placent aujourd'hui l'entreprise dans une situation gravissime, à telle enseigne qu'il s'agit pour elle désormais d'une question de survie». Pour ce club de réflexion regroupant entrepreneurs et économistes, la situation de crise n'a épargné ni les grandes ni les petites entreprises. «Les conséquences inévitables de la chute des revenus pétroliers dans le contexte d'économie mono-exportatrice, dominé par la difficulté à mettre en place un climat des affaires favorable à l'investissement ont fini par frapper durement les entreprises, quels qu'en soient la taille et le secteur d'activité», poursuit le communiqué. Cette difficile survie des entreprises se manifeste sous différents aspects. Le CARE pointe du doigt la baisse de la commande publique qui a «exacerbé les contraintes pesant sur les entreprises productrices de biens et de services, les plus petites d'entre elles en particulier». Les entreprises se retrouvent ainsi dans un schéma d'asphyxie qui se traduit par «une baisse drastique du plan de charge» assortie d'une «crise de trésorerie, aggravée par les retards de règlement par l'Etat et ses démembrements». Elles font face à une série de difficultés accrues à «accéder aux crédits bancaires», à «honorer les échéances, fiscales, parafiscales et bancaires», à «régler les salaires des employés» et à «payer les fournisseurs». Le CARE estime qu'il y a «nécessité d'agir au plus vite afin de limiter l'effet destructeur de la crise sur le tissu productif national et redresser la situation de manière durable». C'est en collaboration avec le Centre des jeunes dirigeants algériens (CJDA) que le CARE a élaboré son «plaidoyer pour la sauvegarde des entreprises» qu'il soumettra aussi à débat à d'autres associations professionnelles et organisations patronales. Le document que le CARE livrera bientôt comporte une série de recommandations et de mesures d'urgence pour la sauvegarde du tissu économique algérien.