Le cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) organise une conférence-débat le 28 novembre 2018 à Alger. Le thème est «comment réussir le challenge de l'intégration locale: Le contrat de filière». Dans un communiqué, le CARE note que les contrats liant les partenaires sont la clé de voûte de la réussite du transfert de la part locale sur les projets en coproduction. Afin de répondre aux enjeux identifiés du secteur automobile, l'Algérie se doit de mettre en œuvre ses critères de différenciation sur le plan régional face à ses pays voisins, mais aussi se recentrer sur les métiers sur lesquels elle est compétitive. «Mondialisée, exposée à une concurrence très forte, confrontée à des exigences normatives pointues, la filière automobile ne peut réussir en Algérie que par la mise à disposition d'une feuille de route pluriannuelle claire qui nous permettrait d'avoir une vision précise de la progression de l'intégration locale sur les projets en coproduction et qui tiendrait compte des capacités réelles de notre tissu de sous-traitants», indique-t-on. Qu'est-ce qu'on entend par «Intégration Locale», «Part Locale» ? Comment sont structurés les contrats à forte dimension industrielle ? Comment sont négociés ces contrats entre partenaires étrangers et les pays tiers ? Quelle forme ont ces contrats qui devraient permettre un transfert de la part locale ? Ce sont là les questions auxquelles répondra l'intervenante qui viendra par ailleurs présenter le «Contrat de filière», objet de la 2ème édition des assises de l'Industrie Automobile et Véhicules organisées par l'UPIAM et qui se sont ouverts à Sétif hier pour être clôturées le 19 décembre 2018 à Alger. La même source précise que le contrat de filière est un programme qui prendrait la forme d'un dialogue Public-Privé de haut niveau structuré, organisé et piloté sous un mode projet, avec à la clé un système d'évaluation qui permettrait de savoir où on en est, où est-ce qu'on va et ce qui reste à faire en matière d'intégration locale sur les projets industriels en coproduction. Notons que le CARE est une association à but non lucratif agréée en janvier 2003. Organisé en think tank, son principal objectif est de contribuer à l'amélioration des conditions de développement économique et social du pays, à travers la réflexion, la communication et la promotion de toute initiative économique positive. Le cercle encourage et contribue à toutes les actions favorisant la création et l'émergence de l'entreprise, notamment par la réalisation et la diffusion d'études et de réflexions auprès des médias et des relais d'opinion. Le Think Tank Care est la «première boîte à idées» en Algérie. Depuis sa création, ce réservoir d'idées s'est caractérisé par un choix judicieux des sujets et la manière de les traiter. Les membres de Care ont toujours travaillé dans le temps long, s'attachant à mettre en perspective les éléments constitutifs de leur sujet. Ils étudient davantage les aspects stratégiques et prospectifs d'un dossier plutôt que ceux purement techniques. Le club Care ne ressemble pas à un institut académique, il est toujours dans la recherche appliquée de solutions durables, il est plutôt tourné vers la recommandation en faisant le lien entre l'analyse et la réalité. Care n'est ni une organisation patronale, ni une ONG, c'est un véritable club de réflexion, qui ne veut ni participer directement au pouvoir politique ni tenter de le conquérir, il veut juste «aider» les politiques et les pouvoirs publics à prendre les «bonnes» décisions à travers la production et la diffusion d'idées et d'analyses.