Les études pour la restauration du palais Rahet Ed Dey, une des plus anciennes demeures Fahs (villa extra-muros), viennent d'être entamées, a-t-on déclaré à la direction de la culture de la wilaya d'Alger, maître de l'ouvrage. Ces études de restauration, financées sur budget de l'Etat, font suite aux travaux de consolidation réalisés en 2005 sur le budget de la wilaya et qui ont porté sur la mise hors d'eau, l'étaiement des éléments porteurs déstabilisés, le démontage des éléments architecturaux menaçant ruine, le nettoyage du site et la mise en place de témoins au niveau des fissures. Situé dans la commune de Bologhine, Rahet Ed Dey ou Djenane Ed Dey (jardin de repos du Dey) est un palais datant du XVIIIe siècle, niché au milieu d'une végétation dans l'enceinte du lycée Djillali-Ghanem (ex-Collège d'enseignement technique d'Alger-Nord). Surplombant la baie ouest d'Alger, Rahet Ed Dey est une villa de style arabo-mauresque construite comme résidence d'été et qui servait de maison de campagne au Dey. La villa est organisée autour d'un patio avec deux niveaux et une terrasse accessible. L'accès à la villa se fait à partir d'un porche accédant à une skifa (hall) munie de banquettes. Le rez-de-chaussée est composé de plusieurs pièces de service et le premier étage est constitué de chambres avec une galerie donnant sur le patio. Rahet Ed Dey, monument classé, a servi de résidence en 1780 au consul de France et de 1800 à 1827 à celui de Grande-Bretagne. Durant la période coloniale, elle devint la propriété d'une famille française et à l'indépendance du pays, transformée en logements d'astreinte du collège d'enseignement technique jusqu'à la construction de nouveaux appartements au sein de l'établissement. Depuis quelques années, elle est prise en charge par la wilaya d'Alger, qui a entamé une opération de confortement puis maintenant de restauration, dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine.