Les travailleurs de l'agence de la Cnas de Biskra exigent que des mesures soient prises en urgence afin de mettre un terme à la dégradation de leurs conditions de travail et à la gestion « catastrophique caractérisant cette structure sociale depuis des mois ». Ils menacent, par la voix de leurs représentants syndicaux, de déclencher un mouvement de grève dans les prochains jours. Dans une pétition transmise à la presse, ils énumèrent une flopée de griefs à l'encontre de leur directeur. Selon le document qui nous a été transmis, les travailleurs dénoncent les agissements et dépassements de ce dernier qui « ne respecte pas ses engagements, pris lors d'une réunion de conciliation », refusant de composer avec les partenaires sociaux et les employés de cette structure. Les travailleurs citent le gel des activités des œuvres sociales et le blocage du dossier de la médecine du travail. L'inexistence de réunions des commissions statutaires, la marginalisation des cadres, les mutations arbitraires de syndicalistes, la privation du personnel de ses droits conventionnels (primes de transport et de nuisance, dotation en tenues de travail, compensation des frais de déplacement etc.), l'affectation d'agents non qualifiés dans des services aussi sensibles que celui de la carte Chifa, sont autant d'écueils soulevés par des travailleurs décider d'aller vers un débrayage ouvert. En plus de ces problèmes, les employés de la Cnas mettent en lumière, à travers leur pétition, les violences verbales quotidiennes exercées sur les employés par le directeur, la persécution et le harcèlement du personnel, toutes catégories confondues. Les conditions de travail sont décrites comme étant « désastreuses », à cause du manque d'hygiène et de sécurité à l'agence centrale de l'avenue Zaâtcha. Contacté pour apporter des éclaircissements sur cette affaire, Bendjeddou Bouyahia, directeur de la Cnas de Biskra, dénonce fermement les agissements « outrageants et irresponsables » du coordinateur syndical qu'il accuse d'« inciter en permanence les travailleurs à l'insurrection contre la direction sous le fallacieux prétexte de pseudo revendications socioprofessionnelles qui cachent mal une manipulation politique ». Il rejette « ce mouvement de déstabilisation mené par quelques énergumènes qui confondent activité syndicale et recherche de leurs intérêts personnels. » Démontant un à un les griefs retenus contre lui, il déclare n'avoir rien à se reprocher et précise : « la Cnas de Biskra connaît un développement sans précèdent avec la généralisation de l'outil informatique, 70 000 cartes chifa distribuées sur 120 000 et 14 centres et antennes repartis sur le territoire de la wilaya de Biskra, tous opérationnels et ouvert tous les jours, au service des assurés sociaux. » En outre, il défie ses contradicteurs de lui trouver une seule erreur dans la gestion de cette administration à laquelle ils sont, « associés et partie prenante ». Le directeur affirme « maîtriser la situation » et « refuse les injonctions illégales de quelques personnes qui ont pris l'habitude de se dépenser en complots et manipulations de bas étage. ». Il aurait saisi la direction générale pour que des sanctions soient prises contre ses détracteurs qui « dérogent au respect des règles de discipline »