Pénurie d'eau potable, absence d'aménagement urbain, manque d'éclairage public et autres difficultés causées par la fermeture et la dégradation des chaussées. Telle est la situation endurée par la population du douar Ouled Cheikh, situé à trois kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Mascara. En effet, les résidants de la cette localité sont contraints d'effectuer des déplacements vers les localités limitrophes afin de s'approvisionner en eau potable par voie de citernage. Ils payent, selon eux, entre 600 à 800 dinars la citerne et « vu la dégradation des chemins et l'éloignement, le prix peut être revu à la hausse ». Le manque flagrant d'eau potable présente un sérieux problème pour la population. Quant à l'état déplorable des chaussées, les habitants, en majorité des jeunes, ont manifesté leur mécontentement. « Deux pistes mènent à notre douar. La première a fait l'objet de fermeture par un riverain sous prétexte qu'elle traverse sa propriété et la seconde se trouve dans un état de dégradation total. Une situation qui nous a complètement isolée » nous a expliqué un sexagénaire. Pour les écoliers du douar, ajoute autre habitant, « la dégradation des chemins représente un véritable casse-tête ». Faute de transport, « nos enfants parcourent quotidiennement plus de trois kilomètres pour rejoindre les bancs des classes ». Le manque d'éclairage public et l'absence de l'aménagement urbain font également l'objet de contestation des habitants qui s'interrogent, parallèlement, sur le refus des pouvoirs publics d'accorder aux résidants du douar des aides financières destinées à l'habitat rural ? « Toutes nos tentatives pour bénéficier des habitations rurales se sont avérées vaines sous prétexte que notre localité se situe en milieu urbain », nous-dit-on. Ouled Cheikh appellent les pouvoirs publics à l'amélioration de leur cadre de vie.
