Deux journées d'étude sur les nouvelles pathologies organisées par le CHU de Tizi Ouzou ont été ouvertes hier par le wali à l'institut de tourisme (ITHT) en l'absence du ministre de la Santé. Ces 7e journées nationales d'épidémiologie ont réuni de nombreux spécialises nationaux en médecine. Près de 130 communications sont programmées et qui traitent des maladies d'origine alimentaire, des leishmanioses et des maladies cardiovasculaires. Pour docteur Toudeft, présidente du comité d'organisation « la société algérienne fait face aujourd'hui à de nouvelles épidémies non transmissibles et qui constituent un problème de santé publique ». Selon les intervenants, de nombreuses maladies dont le traitement est très coûteux ont fait leur apparition ces dernières années. Elles sont généralement générées par les habitudes alimentaires nouvelles qui sont à l'origine d'infections alimentaires collectives. « Des recommandations seront faites à la fin de cette rencontre pour aboutir à l'amélioration des procédés de fabrication des produits de consommation », dit encore docteur Toudeft. Aussi, des représentants des ministères du Commerce et de l'Agriculture ont pris part aux travaux. Un médecin est intervenu lors des débats pour poser le problème de l'hygiène publique et a demandé que le ministère de la Santé se penche sur la question et révise les statuts des laboratoires d'hygiène des wilayas et donne une plus grande autorité aux bureaux communaux d'hygiène. Les intervenants ont également abordé la question des leishmanioses dont la Kabylie est identifiée comme un foyer important. Toutes les communications d'hier après-midi ont été consacrées à ce sujet. D'après le professeur Mesli de la faculté de médecine d'Oran, « pour la seule année 2003, plus de 14 000 cas de leishmanioses ont été enregistrés alors que pour la période de 1975 à 1984 par exemple, uniquement 700 cas ont été répertoriés ». Les organisateurs de ces journées ont enfin exprimé le besoin impératif d'instituer une société algérienne d'épidémiologie « pour une meilleure mobilisation contre cette transition épidémiologique ».