Les services d'épidémiologie et de médecine préventive (SEMEP) ont du pain sur la planche. En dehors de la surveillance des maladies transmissibles qui continuent de tuer en Algérie, le gros fardeau des maladies non transmissibles nécessite encore d'énormes efforts. C'est pourquoi le ministère de la Santé a organisé hier, avec l'appui du Global Fund, un séminaire national sur la refonte du système de notification du VIH/sida, des maladies à déclaration obligatoire (MDO) et la restructuration des SEMEP à l'hôtel Riad à Sidi Fredj. Trois ateliers sont organisés durant ces deux journées de séminaire. Pour le directeur de la prévention au ministère de la santé, le Pr Ouahdi a déclaré que trois nouveaux textes réglementaires ont été signés par le ministre de la Santé. Ils concernent la notification du VIH/sida, les maladies à déclaration obligatoire et les services d'épidémiologie. Ce projet, signale le Pr Ouahdi, consiste à intégrer les nouvelles techniques d'information et de communication en utilisant le réseau intranet. « La déclaration obligatoire des maladies se fera désormais en temps réel », a-t-il ajouté en précisant que de nouvelles maladies, telles que les hépatites B et C, seront ajoutées à la liste déjà existante. Le nombre de maladies est de 36. Concernant le VIH/ sida, le directeur de la prévention a souligné qu'il a été procédé à la généralisation du dépistage du VIH/ sida avec le renforcement des centres qui sont aujourd'hui au nombre de 45 sur le territoire national pour l'amélioration de la notification de cette maladie, comme il existe 9 centres de référence au niveau national. Pour ce faire, le Pr Ouahdi estime que le travail doit se faire sur le terrain avec les équipes des secteurs sanitaires et des CHU. « C'est à partir de là que nous pouvons arriver à de bons résultats », dira-t-il. La refonte de ce système est, selon lui, indispensable en raison, entre autres, de la transition épidémiologique, du manque de formation et du recyclage des médecins et des administrateurs en la matière et la non-implication des médecins et des structures privées. Il est temps de réhabiliter la prévention, a-t-il ajouté.