Hier, de nombreux élèves du lycée Cheikh Bouâmama (Descartes), donnés la veille pour lauréats de l'examen du baccalauréat par Mobilis sont comme tombés des nues. A l'affichage de la liste, ils découvrent que leur nom n'y figure pas. Beaucoup se sont évanouis, sonnés par la désagréable surprise. D'autres, par contre, consacrés candidats malchanceux par le même opérateur, se découvrent lauréats inespérés. Inconsolables, les parents – dont certains se sont déplacés à la rédaction d'El Watan – bouillonnaient de colère : « Ma fille a juré de se taillader les veines », témoigne, la gorge nouée, un parent, qui ajoute : « Pourtant, nous nous sommes abstenus de donner libre cours à notre joie avant d'obtenir confirmation. Nous avons envoyé, plusieurs fois de suite, un sms portant le numéro d'inscription au 662, nous avons obtenu la même réponse : mention bien ; moyenne 14,02. Aujourd'hui, nous avons refait la même opération, Mobilis nous dit que le numéro d'identifiant est erroné. » Les parents d'élèves se disent excédés par la « légèreté » avec laquelle l'opération a été montée par Mobilis, en collaboration avec l'Office national des examens et concours (ONEC). « Nous avons été reçus ce matin par un cadre à la direction générale de Mobilis, affirme un parent. Le responsable nous dit que l'opérateur n'est point responsable de cette situation. Les résultats transmis par L'Onec ne subissaient aucune altération. Alors, comment se fait-il qu'on reçoive aujourd'hui un sms disant que le numéro d'inscription est erroné, alors que la veille mon fils était donné pour lauréat ? » A l'Office du bac, pas âme qui vive, hier. « Le concierge, ajoute le parent, nous invite à attendre jusqu'à dimanche. Un vrai supplice. »