Dans une de nos précédents articles intitulée « Le découpage inapproprié », nous avions traité du gâchis imposé par le choix de l'implantation d'infrastructures sur les terres agricoles situées à l'ouest de Barika, en contrepente. Aujourd'hui, l'université s'est octroyée une superficie de 40 ha, dont 7 ha d'oliviers, arrachés malgré l'instruction présidentielle n°05 du 14/08/1995 et la circulaire n° 683 du 05/09/1995 adressée aux DSA et au wali pour veiller à la préservation d'espaces agricoles et forestiers. Faisant fi de tout cela, les autorités locales invoquent les raisons des limites territoriales avec les communes limitrophes, dont les terres rocailleuses, en pente, situées à l'est et au sud de Barika, appartiennent aux communes de Djezzar et Seggana, alors qu'il est possible, et même obligatoire, qu'une commune, pour le bien de la collectivité, cède de l'espace à une autre quand il s'agit d'intérêt national. Aujourd'hui, en plus de l'université en voie d'achèvement, d'autres bâtisses sont bien programmées sur lesdites terres agricoles en contrepente par rapport à l'oued de Barika, lieu d'évacuation des eaux usées de l'université pour son assainissement ; on lui a attribué une enveloppe financières de 70 MDA (millions) vu l'importance de la distance vers l'aval de l'oued. Nous nous sommes déplacés sur les lieux et y avons constaté que le projet en réalisation a été modifié, et au lieu et place des longues conduites prévues, c'est un bassin de décantation avec une station de pompage qui a été retenu au milieu de la cour de la ferme agricole Azil Abdelkader, afin de relever et renforcer les eaux usées vers l'oued. Cette situation engendrerait un gaspillage permanant puisqu'il faut entretenir et alimenter cette station. Ce projet a été attribué à un moins-disant pour une somme inférieure à la moitié de l'enveloppe, soit 30 MDA. Tout cela pour dire qu'il faut annuler les projets qui sont programmés, revoir le découpage administratif pour pouvoir bâtir sur des terres moins fertiles et érodées, tout en bénéficiant d'une pente naturelle.