Les visites du wali de Aïn Defla M. Kadi Abdelkader, à travers les communes de la wilaya, ont démontré à quel point le problème de logement est crucial et coûteux. Les demandeurs sont dans leur majorité des pères de famille à la recherche du moindre espace pour se loger. Il se trouve, que des milliers de familles vivent dans des situations critiques et attendent toujours des mains clémentes pour sortir de l'anonymat. Plusieurs opérations de démolition de constructions illicites ont eu lieu dans les communes de Khemis Miliana, Miliana, Ain Defla, El Attaf, El Amra, El Abadia, Arib, Ain Lechiekh, Djendel et Tarek Ibn Ziad. Certaines familles ont été relogées, d'autres renvoyées dans leurs wilayas voisines et d'autres ont regagné leurs terres. Les communes de Khemis Miliana, Ain Defla, Arib et El Amra où plusieurs familles ont vu leur logis fondre devant la puissance des bulldozers, assisté de la force publique. "C'est illégal de construire sans permis", leur a-t-on dit. Mais à quelques dizaines de mètres plus loin, à proximité des nouveau quartiers, une cinquante de logements neufs sont laissés depuis des années à l'abandon. Ils ont été saccagés et servent de lieux de rencontre à des délinquants. A Khemis Miliana, le logement est devenu le discours quotidien des gens, pour les hommes ça se discutent dans les cafés, les cybercafés cafés, dans les stades, au niveaux des sièges de l'APC, la daïra ou dans leur bureau de travail, par contre pour les femmes cela est repris dans les bains maures, chez les coiffeuses, les mariages, et les cages d'escaliers. Des logements qui ont été cédés par l'OPGI à ces communes depuis 2002 et quelques uns, sont aujourd'hui, dans un état lamentable. "Est-ce légal?" se sont interrogés des citoyens qui vivent le calvaire, et qui ne comprennent pas le pourquoi de cette situation. "N'est-ce pas un crime de voir les biens de l'Etat, ainsi vides et à la merci de tous, alors que des citoyens en sont demandeurs depuis des années?" ont questionné d'autres citoyens dont les logis ont été récemment détruits. D'autres logements ont fait l'objet d'occupation illégale par des citoyens qui ont été évacués par la force publique. Notre source ajoute que les lenteurs de la distribution ont couté à l'OPGI plusieurs milliards. "Nous les avons livrés à l'APC . Aujourd'hui, ils offrent l'aspect de carcasses. Dès leur livraison, nous seront obligés de les reprendre pour les rénover". affirme notre source, qui regrette que ces logements en soient arrivés à cette situation. Dans le cadre du programme d'éradication de l'habitat précaire, 12 familles dénombrées à travers les quartiers de route de Paris, Souffey, Kadour Belaid, et 1 Novembre, ont été relogées à la cité de Hay Essalam, (la nouvelle ville), vers le sud de la ville. Les services de l'APC ont procédé ainsi à la démolition des anciennes bâtisses pour qu'ils ne soient plus des lieux de transition. Selon le premier responsable de la ville, Mr Kebbah Mustapha, " Nous avons recensé plus de 1200 maisons précaires à travers les quartiers de la commune de Khemis Miliana, a l'exemple du quartier Souamaa, Communal, Dardara, Oued Rihane, Boutane et Souffey. 54 familles seront relogées dans la prochaine opération de recasement, en attendant la distribution des 98 et des 160 logements. " " Il est a noter que les demandes de logements de cette commune sont arrivées jusqu'à 8 000 et la commission de la daira ont étudié 4 800 demandes seulement. Beaucoup de complication ont été enregistrées a cause de ces familles qui sont installées depuis 95, 96 et 97 " Ajoute t-il. Par ailleurs, il est a noter q'une famille composée de 19 personnes et qui habitait un F5 a l'ex-UTMA, a été forcé de quitter le lieu, pour l'élargissement de l'université, et elle a été relogée dans un F3, à Hay Es Salam. " Vous ne pouvez pas imaginer le malheur que nous vivons " Explique le grand frère marié et qui a 6 enfants, tous des collégiens. " Nous avons eu la promesse par les premiers responsables de la ville, en l'occurrence le chef de daïra de Khemis Miliana, ainsi qu'une recommandation dictée par Mr le wali, au profit notre famille, mais on attend toujours cette promesse, et ce malgré qu'il y a eu trois opérations de relogement a Khemis Miliana. "ajoute-il. Pour le chef de daïra. "Nous allons étudier tous les dossiers, cas par cas, et essayer de distribuer ces logements pour ceux qui méritent vraiment un toit, en évitant tout mal entendu et les problèmes qui ont été signalés lors de la dernière distribution.