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Le Jabulani à l'épreuve de la science
Publié dans La Tribune le 04 - 07 - 2010

Depuis le début de la Coupe du monde, de nombreux joueurs (gardiens compris) et entraîneurs se plaignent du ballon officiel, fabriqué par Adidas. Le Jabulani a été décrié à de nombreuses reprises pour ses trajectoires imprévisibles et sournoises. Un groupe d'ingénieurs aéronautiques de l'université de Caltech (Pasadena, Californie) s'est penché sur l'épineuse question.
Pour résoudre l'«énigme» Jabulani, ils ont placé un exemplaire du ballon controversé dans une soufflerie souterraine de la taille d'un bus (le Lucas Adaptive Wall Wind Tunnel). En guise de comparaison, ils ont placé un ballon de football traditionnel à ses côtés.
En réglant le souffleur sur une puissance de 30 mètres par seconde, les scientifiques ont cherché à simuler la vitesse moyenne d'un coup franc. Au vu des résultats obtenus, ils ont conclu, comme le rapporte le Los Angeles Times, que le Jabulani «démarre avec un écoulement régulier ou laminaire, puis passe à un écoulement plus turbulent, avant de revenir à son écoulement d'origine». Le professeur Beverley McKeon, spécialiste de l'aérodynamique des sphères, explique l'importance de ces variations lors des phases de jeu : «Au moment où le gardien voit le ballon arriver, il semble soudainement changer de trajectoire. C'est comme s'il freinait, mais de manière irrégulière.»
La trajectoire du Jabulani semble résulter de la technique utilisée par Adidas dans la confection du ballon de la Coupe du monde. Il y a quatre ans, l'équipementier allemand, qui fabrique le ballon du Mondial depuis 1970, avait fait passer le nombre de surfaces cousues (les «bouts» d'hexagone et de pentagone qui composent un ballon) de 32 à 14. Avec le Jabulani -dont le nom signifie «se réjouir» en zoulou– il n'en reste plus que huit. L'utilisation d'un nombre restreint de coutures donne au ballon une forme plus ronde et supprime une grande partie des sillons des ballons «classiques». Ce qui, de prime abord, peut sembler adéquat pour obtenir des trajectoires régulières.
En fait, c'est l'inverse qui se produit.En s'appuyant sur l'exemple des balles de golf, les chercheurs de Caltech démontrent que l'ajout de dépressions sur ces dernières au milieu du XIXe siècle (elles étaient lisses avant) a rendu leur trajectoire plus droite et plus longue. Au contraire, la structure du Jabulani augmente sa résistance aérodynamique, ce qui rend sa trajectoire moins prévisible.
Les joueurs, qui n'ont eu qu'un mois pour s'entraîner avec le Jabulani, auraient donc des raisons légitimes de s'interroger. A l'avenir, McKeon suggère que «la chose la plus juste sera de s'assurer que le ballon utilisé, quel qu'il soit, aura été pleinement utilisé les quatre années précédant la prochaine Coupe du monde».
Après le but-gag encaissé par le portier britannique Robert Green, lors du match Angleterre - Etats-Unis (1-1), le 12 juin, le débat a pris une ampleur nouvelle. Et quand le LA Times interroge McKeon (de nationalité anglaise) pour savoir si la mécanique des fluides a joué en cette occasion, voici sa réponse : «C'est une question éminemment politique… Mais je suis sûr que c'est entièrement la faute du ballon et que ça n'a rien à voir avec notre gardien.»
Pour sa défense, Adidas a invoqué l'altitude de plusieurs des stades sud-africains. Erik Van Leeuwen, le porte-parole de la firme allemande, a ainsi déclaré le 14 juin : «Six des dix stades de la Coupe du monde sont situés au-dessus de 1 200 mètres, où l'air se fait plus rare. Cela peut affecter le mouvement du Jabulani. Un ballon frappé à haute altitude augmente sa vitesse de 5% par rapport à un ballon frappé à Durban, qui est au niveau de la mer.»
D. H.
* In slate.fr


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