L'instruction judiciaire sur l'affaire de la découverte d'un important atelier clandestin de confection et de transformation de produits plats (tôles galvanisées et fer-blanc) a été entamée, hier, par le magistrat instructeur près la 1re chambre du tribunal d'El Hadjar. Plusieurs directeurs d'unité et chefs d'atelier ont été appelés, selon des sources judiciaires, à témoigner sur cet atelier découvert le 23 octobre 2009 par un agent d'ArcelorMittal El Hadjar. Situé dans le bâtiment de la station de traitement des eaux, à l'arrêt depuis les années 1990, son exploitant n'est autre que le propriétaire de l'ETB-TCE Benrabah. Cette entreprise sous-traite avec ArcelorMittal la fourniture et la pose de tubes et de couverture pour le calorifugeage des conduites de vapeur. Le contrat s'élève à environ 6 millions de dinars. La direction générale ayant déposé une plainte, une enquête avait été ouverte par la Gendarmerie nationale de la même commune pour situer les responsabilités. Après constatation, l'atelier avait été scellé. C'est suite à un mouvement suspect d'un agent de l'ETB-TCE Benrabah que, selon nos sources, cet atelier clandestin avait été découvert. Loin des regards indiscrets, un individu avait été aperçu en train de décharger de la tôle d'un véhicule utilitaire (Toyota Hilux) qu'il avait entreposée à l'intérieur de « l'atelier ». Un mouvement suspect qui sera aussitôt dénoncé. « Une fois arrivés sur place en compagnie des éléments de la gendarmerie, les directeurs des ateliers LAF et RPA, des représentants du service juridique et du syndicat, la surprise fut grande. Un véritable atelier de confection et de transformation des produits était en activité régulière au sein même de l'usine, et ce, en totale clandestinité », révèle notre source.