Le directeur du laminoir à froid (LAF) et le chef du secteur de décapage du complexe d'ArcelorMittal El Hadjar ainsi que le propriétaire de l'entreprise ETB-TCE-Benrabah et son fils ont été placés, avant-hier, selon des sources judiciaires, sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur de la 1re chambre près le tribunal d'El Hadjar. Cette décision a été prise suite à l'ouverture d'une instruction judiciaire portant sur l'occupation et l'exploitation clandestines d'un grand atelier, un bâtiment de la station de traitement des eaux à l'arrêt depuis les années 1990. Le juge d'instruction, qui poursuit toujours les auditions des cadres et employés de cette dernière, soupçonne des complicités ayant permis la pérennité durant près de 20 ans de cette activité illicite, soutiennent les mêmes sources. 20 ans d'activités illicites La direction générale du complexe indien, qui avait déposé une plainte au lendemain de la découverte de cet atelier, avait pris des mesures coercitives à l'encontre de l'indu occupant. Ainsi, il avait été convenu d'exclure définitivement l'entreprise ETB-TCE Benrabah Miloud de son fichier des entreprises sous-traitantes au complexe, de la radier de sa liste de clients et de résilier le contrat qui le lie à l'entreprise portant sur la fourniture et la pose de tubes et couverture pour le calorifugeage des conduites de vapeur. Le montant du contrat s'élève à environ 6 millions de dinars. L'indu exploitant avait été dénoncé suite à un mouvement suspect d'un agent activant à ETB-TCE-Benrabah Miloud. Loin des regards indiscrets, un individu avait été aperçu en train de décharger et d'entreposer la tôle à l'intérieur de « son atelier ». Un mouvement suspect qui sera aussitôt dénoncé. Une fois sur place, en compagnie des éléments de la gendarmerie, des directeurs des ateliers LAF-RPA, des représentants du juridique et du syndicat, la surprise fut grande. « Un véritable atelier de confection et de transformation de nos produits était en activité régulière au sein même de notre usine, et ce, en totale clandestinité », confirmera Smaïl Kouadria, secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal.