L'ONU s'intéresse à l'urbanisme à Barika Ali Kouaouici, démographe, docteur et expert international, natif de Barika, a animé une rencontre, ce dimanche, au siège de l'APC, avec les autorités locales et quelques citoyens soucieux de l'avenir de leur commune, à l'effet d'informer et de sensibiliser l'opinion sur le rapport qu'il avait établi en mai 2010 sur l'étude d'aménagement urbain et du territoire de Barika. Celle-ci tente de s'inscrire dans une démarche de développement urbain durable et participatif. En effet, c'est en 2004 que le bureau régional de l'ONU-habitat, pour l'Afrique et les pays arabes, prit l'initiative de développer cette approche connue sous l'acronyme RUSPS (rapid urban sector profiling for sustainability), une analyse du milieu urbain dans la perspective d'un développement durable de la ville étudiée. La principale vocation du RUSPS consiste à mieux formuler puis à orienter les politiques qui tendent à réduire la pauvreté urbaine. L'approche adoptée ici aborde principalement la gouvernance, les conditions de vie dans les quartiers défavorisés, les services urbains de base et l'environnement. Ce rapport n'est pas la fin de la démarche. Il appelle à l'adoption d'un plan stratégique « Barika 2015 », basé sur le consensus autour des interventions prioritaires, notamment sur ce qui devrait être entrepris, que ce soit sous forme de programme d'action ou de projets ponctuels à mettre en œuvre, en impliquant toutes les parties prenantes dans un processus participatif et démocratique. Vie nocturne : Fraîcheur, glaces et défoulement En ce mois de juillet, la ville de Batna connaît une effervescence inhabituelle. Durant toute la journée et jusque tard dans la nuit, les rues ne désemplissent pas. En effet, un trafic intense de véhicules et de personnes caractérise ces journées de canicule. Cette ruée est certainement due aux riches programmes culturels qui, à cause de la Coupe du monde, ont été reportés à la deuxième semaine de juillet, finissant par se chevaucher : le 32ème festival international de Timgad, les troisièmes journées du théâtre maghrébin et autres activités organisées par la maison de la culture. Les citoyens de Batna ont donc l'opportunité de choisir ce qui leur convient le mieux. Beaucoup de Batnéens préfèrent, néanmoins, comme à l'accoutumée, s'attabler aux terrasses le long des Allées Ben Boulaïd afin de siroter un jus ou déguster une glace en profitant de la fraîcheur du soir. Les Allées sont donc envahies chaque soir par des familles, des couples et autres badauds en quête de relaxation. Aux pieds du buste de Ben Boulaïd, symbole du lieu, les enfants courent dans tous les sens avec rollers, vélos et ballons, sous le regard attentif des parents qui sur des bancs publics, qui attablés, essayent, autant que faire se peut, de joindre l'utile à l'agréable. Un peu plus loin, en face de la wilaya, toute une rue est fermée aux automobilistes pour permettre aux fans de la musique traditionnelle d'apprécier les chants d'une troupe locale de « Errahaba », dans une ambiance chauffée à blanc par les détonations de baroud, pour ne pas faillir à la tradition, avec bendir et gasba (percussion et flûte), et à l'occasion, pourquoi pas, danser. Cette animation, faut-il le signaler, est organisée par la maison de la culture dont les escaliers ont été transformés en gradins pour la circonstance. Une ambiance bon enfant qui montre à quel point nos villes ont besoin de ce type d'animation nocturne, tant recherchée par les citoyens. Cité des 180 logements de Bouzourane : Etat de délabrement inquiétant La cité des 180 logements, située au quartier résidentiel de Bouzourane, pompeusement appelé cité des Italiens, était, dans un passé récent, réputée pour son standing et son cadre pittoresque, ayant fait d'elle la meilleure cité de la ville de Batna depuis sa construction en 1985. Ladite cité était devenue l'attraction des Batnéens à la recherche d'un logement pas loin du centre-ville, offrant des commodités nécessaires, le cadre de vie idéal et surtout le calme et la sérénité. Malheureusement, cela n'est qu'un lointain souvenir car la cité se trouve aujourd'hui dans un état de délabrement inquiétant qui interpelle les autorités compétentes. Elle offre en effet un visage qui en dit long sur le laisser- aller qui la caractérise désormais pour on ne sait quelle raison. Les herbes sauvages qui lui donnent un visage hideux sont le foyer idéal pour les moustiques et autres insectes, sans compter les déchets qui altèrent l'environnement, et par ricochet la santé des riverains. Cette cité mérite tous les égards et l'attention des autorités communales, qui devraient se pencher sur ses problèmes. Quant aux habitants, ils espèrent que leur cité profitera de l'élan de réhabilitation de la ville initié par les collectivités locales. Toutefois, les résidants de cette cité doivent savoir qu'ils ont une part importante de responsabilité dans ce qui arrive à leur environnement ; ils doivent eux aussi retrousser les manches pour redorer le blason du quartier, ceci bien sûr avec l'aide et l'apport des autorités concernées. a. dib, A. N., Mohamed. Bechara