Le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) est né. A caractère économique, l'entité a été officiellement lancée par six opérateurs du secteur. Objectif : mutualiser les ressources des entreprises adhérentes pour contribuer au développement d'un écosystème numérique en vue d'accompagner la transformation digitale de l'économie nationale. C'est ce qu'ont expliqué les fondateurs du groupement lors d'une conférence de presse organisée à Alger. Il s'agit en fait d'appuyer l'essor de l'économie numérique en Algérie et fédérer les acteurs de l'écosystème digital. «Notre pays a besoin de rattraper son retard technologique, tout en axant ses choix et orientations stratégiques sur les problématiques locales, qui entravent le développement du secteur. Il appartient donc naturellement à ces mêmes acteurs d'organiser cette remise à niveau, nécessaire à la mise en place d'un socle technologique solide et transversal», a déclaré à ce sujet Tadjeddine Bachir, président du GAAN. Le Groupement a donc pour ambition, avec le support des différents acteurs du numérique #DZ, de se positionner comme trait d'union entre l'écosystème digital et les centres de décision pouvant impacter son évolution. «Nous tablons sur un maximum d'adhérents pour s'organiser et identifier les problématiques inhérentes au secteur», explique pour sa part Roslane Bencharif, vice-président du Groupement, avant de poursuivre : «Nous voulons être nombreux pour peser dans les décisions et devenir un porte-voix des acteurs et une fenêtre sur la manière avec laquelle évolue la communauté numérique en Algérie.» C'est aussi une manière pour ce nouvel arrivé (également ouvert à la diaspora) dans le paysage numérique algérien d'apporter sa contribution à l'épanouissement de l'économie numérique en commençant d'abord par rassembler les données concernant le secteur. Et ce, justement en l'absence de toute information fiable sur ce que représente le numérique en termes d'entreprise et de valeur ajoutée à l'économie. Ce que les conférenciers ont souligné. Ce qui explique également, selon la même source, le recours «excessif» aux consultants étrangers pour l'élaboration, notamment, des stratégies digitales. «Et pourtant, ce ne sont pas les compétences qui manquent», fera remarquer Nassim Lounes, opérateur du secteur depuis une quinzaine d'année. «Pourvu que le processus de collecte commence», rappelle-t-il, affichant au passage son optimise quant au développement du digital à la lumière des mesures annoncées dans le plan d'action du gouvernement. «Le fait que plusieurs secteurs soient impliqués dans le développement du digital parallèlement à l'agence dédiée au numérique est un signal fort des pouvoirs publics pour encourager la transformation numérique», estiment les représentant du GAAN.