Une étude menée par une équipe de chercheurs de l'université de Ouargla, sous l'égide du Dr Djerroudi Ouiza, a testé le comportement de deux génotypes de quinoa Quinopodium quinoa Willd, Giza et Q102 (Amanilla Sacaca) pour en évaluer les performances dans les conditions agroclimatiques de la région soumise à un stress hydrique, et ce, en vue de l'introduire dans le système de production oasien. L'essai réalisé dans l'exploitation de l'université Kasdi Merbah a permis de constater une germination précoce de la variété Giza et des rendements en grains moins importants pour les deux variétés avec toutefois une acclimatation aux conditions de la région. Ces chercheurs, qui continuent leurs essais pour exploiter pleinement le potentiel du quinoa en tant que culture tolérante au stress et résiliente au climat en identifiant des génotypes de quinoa à haut rendement ayant une bonne adaptation locale et une haute qualité nutritionnelle, espèrent dresser une évaluation de son potentiel en tant que culture alternative pour l'alimentation humaine et animale dans le Sud algérien. Introduit en Algérie en 2014 dans le cadre de l'adaptation d'une culture alternative au titre d'un projet de coopération entre le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche avec l'Organisation des Nations unies de l'alimentation, le quinoa a fait son apparition dans les zones sahariennes et semble voué à un bel avenir vu sa capacité de résistance face à plusieurs contraintes climatiques extrêmes, telles que la sécheresse, la pauvreté des sols et la salinité. Cette culture est actuellement pratiquée à titre expérimental au niveau de différentes stations de vulgarisation agricoles, ainsi que les institutions de recherche et de développement relevant du secteur de l'agriculture, telles que la Ferme pilote de Hassi Benabdallah à l'est de Ouargla et d'autres fermes similaires relevant de l'Institut technique de développement de l'agronomie saharienne (ITDAS), dont celles de Aïn Ben Noui à Biskra, El Arfiane à El Oued et Sbaâ à Adrar où il est également cultivé pour sa teneur élevée en fibres, protéines et acides aminés, sa parenté avec les épinards en tant que légume vert, mais aussi et surtout pour son statut de graine sans gluten considérée comme une pseudo-céréale, car il ne fait pas partie de la famille des graminés, tout en contenant deux fois plus de protéines que le blé, l'orge et le maïs.