L'Etat a créé une zone d'activité abritant cinq usines qui ne sont pas encore opérationnelles en raison des travaux de VRD. Avec une population de 8000 habitants, la commune de Tréat, située à l'ouest d d'Annaba, entre Berrahal et Chétaïbi, fait face aux problèmes de chômage et de logement. Selon les chiffres officiels, le taux de chômage avoisine les 50% de sa population active. «Nous n'avons jamais bénéficié d'un processus d'insertion professionnelle de jeunes. Nous n'avons même pas de bureau de main d'œuvre dans notre commune. La majorité des jeunes sont au chômage. La seule brèche qui nous reste, c'est le commerce informel», se plaint un jeune, la trentaine entamée. Pour absorber ce chômage endémique, l'Etat a créé une zone d'activité abritant cinq usines. «La Voirie et les réseaux divers (VRD) n'ont pas été réalisés encore par la direction de l'urbanisme. Pour accéder à cette zone, il faut slalomer avec son véhicule», a dénoncé l'un des investisseurs devant le wali d'Annaba, en visite dans cette commune, la semaine dernière. Interrogé sur ce problème, le représentant de la direction de l'urbanisme a conditionné le lancement des travaux des VRD par l'achèvement des constructions de toutes les usines. Sa réponse a mis le wali en colère. Ce qui l'a poussé à charger la direction de l'industrie de lancer ces travaux immédiatement. L'autre problème à Tréat concerne le raccordement en gaz, électricité et en eau potable des projets des 20 et 30 logements ruraux dans la petite localité Amirat Messaoud, en plus du problème des VRD. «C'est à cause d'un conflit entre le Contrôleur financier (CF) et la direction de l'urbanisme que nous sommes privés de ces commodités. Le CF a refusé de scinder le marché en sept opérations», affirment les habitants devant le wali qui ne sait plus comment cette wilaya était gérée auparavant. Cependant, avant de quitter cette commune, le responsable de l'exécutif s'est enquis de l'avancement des travaux de la station de pompage à la nouvelle ville Drâa Errich, à quelques encablures de Tréat. Présente également sur les lieux, la directrice de cette station a exposé la situation du chantier. «Pour l'assainissement de la nouvelle ville, la direction a fait des notifications pour deux importantes opérations. La première porte sur la réalisation de la station d'épuration et la seconde a trait à la réalisation d'un collecteur de refoulement. Pour leur réalisation, il faut une enveloppe financière de 4,6 milliards de dinars. Dans cette station, nous avons un transformateur avec trois cylindres dont l'un est souvent en panne. La faute incombe aux coupures électriques successives et intempestives. Ce qui a perturbé la distribution de l'eau potable dans cette zone», a-t-elle expliqué. Accusé directement par cette incommodité qui coûte cher, le responsable de Sonelgaz a répondu : «La direction de l'hydraulique a acheté un matériel en mauvais état. Pour sa mise en service, ils ont attendu dix années. Durant cette décennie, ce matériel a été exposé à l'humidité. Pis, cette direction ne dispose pas de ressources humaines qualifiées pour l'entretien de cet équipement».